Henri Albert Camille SCHERB
Finales
Biographie
Henri Albert Camille
SCHERB nait le 02 avril 1890 à DJIDJELLI en ALGERIE, dans l’ex-département de
CONSTANTINE. Il est le fils d’Ignace André Camille SCHERB né à TURCKHEIM (dans
le Haut-Rhin) né le 28 juin 1855, décédé le 2 juillet 1927 à ROYAT
(Puy-de-Dôme) et de Mathilde GLATIGNAT née à MEDJAR-IFA dans la commune de
SOUK-ARHAS à CONSTANTINE. Son père est Receveur des Contributions Diverses et
sa mère est sans profession. Camille SCHERB a un frère prénommé Raymond,
médecin de profession.
Camille SCHERB
découvre le rugby en 1906 en Association au SPORTING-CLUB de CONSTANTINE. Il
arrive en France pour poursuivre des études de médecine (1). Il sera Interne
des Hôpitaux de TOULOUSE. Également athlète, il participe au Championnat
General d’athlétisme du SPORTING CLUB TOULOUSAIN et ses performances sont tout
à fait honorables : 11’ 3/5 au 100m et dans la catégorie débutants, 26m60 au
lancer de disque, 1m30 en saut en hauteur avec élan, 2m47 au saut en longueur
sans élan et 6’10 au 2000m plat. Ces résultats lui permettent de remporter ce
Championnat le 16 mai 1909. Il lance également le poids à 9m85 quelques jours
plus tard et est présenté quelques jours plus tard dans la presse comme
recordman d’Algérie et Champion interscolaire du lancer du poids.
Camille SCHERB est
doté d’un solide gabarit pour l’époque : 1m75 pour 86kg. Surement remarqué pour
ses performances, il débarque au TOULOUSE OLYMPIQUE en 1910. Il devient
Champion de France 2e Série en 1912 et Champion de France des Universitaires. A
l’intersaison 1913-1914, il signe au TOULOUSE OLYMPIQUE EMPLOYES CLUBS. La
presse de l’époque le présente comme « un dribbleur parfait, vite et adroit,
qui sait mener des attaques au pied souvent dangereuses. Avec cela pas
maladroit de ses mains et sait au besoin faire une ouverture avec à-propos. ».
Le 14 décembre 1913,
sa carrière rugbystique bascule. Lors de la rencontre du Championnat des
Pyrénées, le Capitaine du TOEC et ses coéquipiers affrontent le STADE
TOULOUSAIN. Sur une action, il estime qu’un joueur adverse est passé en touche
avant d’aller à l’essai. Mais l’arbitre de touche n’a pas levé son drapeau.
L’arbitre central et les avis journalistiques vont dans ce sens. Sans sommation
ni signes avant-coureurs d’énervement, Camille SCHERB décoche un coup de poing
qui met KO M. MERLAUT. L’arbitre revient à lui et le joueur l’interpelle à
nouveau. L’arbitre persiste dans ses dires et un deuxième coup de poing part.
La stupéfaction est
totale. Camille SCHERB jouissait d’une parfaite réputation et était décrit «
d’une grande politesse et d’une bonne éducation ». Personne ne sait expliquer
ce geste. Pour sa défense, il plaidera l’excuse il aurait selon lui divagué plusieurs
minutes sur le terrain à la suite d’un coup pris à la tête. Mais cela ne
convainc par la Commission de Discipline du Comité des Pyrénées qui le suspend
2 ans le 18 décembre suivant. Sportivement, les conséquences sont terribles
pour lui et son club du TOEC.
Après des
prestations très convaincantes avec l’Equipe des Possibles du Sud et l’Equipe
du Sud quelques jours avant à PAU, il était annoncé comme l’acolyte de Pierre
MOUNIQ pour les prochaines échéances internationales. Ils devaient évoluer
ensemble avec l’équipe des PROBABLES face aux POSSIBLES le 21 décembre suivant
à PARIS. Et bien évidemment, le TOEC perd son capitaine et leader.
Après plusieurs
sursis accordés en raison de ses études, il est incorporé au 9e Régiment
d’Infanterie à compter du 10 août 1914. Mobilisé pour la première Guerre
Mondiale, il connaitra plusieurs affectations et sera incorporé au grade
d’aide-major pharmacien au laboratoire de bactériologie de la 7e Armée à
SAINT-DIE.
Il décède des suites
d’une grippe et d’une pneumonie (2) à l’Hôpital d’évacuation de BRUYERES dans
les Vosges. Camille SCHERB est mort pour la France le 02 septembre 1918. Le 13
mars 1921, une plaque commémorative est posée à l’Hôtel-Dieu de TOULOUSE en hommage
aux dix-sept médecins, internes, infirmiers et employés de l’établissement qui
sont tombés au champ d’honneur. Parmi eux : Camille SCHERB.
(source : recherches
FinalesRugby : Gallica – Retronews – Filae – Geneanet – Mémoire des hommes – 1
jour 1 poilu)
(1) Sa fiche de
mobilisation de 1910 indique que ses parents sont domiciliés 10 place Saint
Julien à TOULOUSE.
(2) Son avis de
décès indique une maladie contagieuse, d'autres sources une septicémie.
L’hypothèse de la grippe espagnole n’est pas à écarter.
Parenté ovale
Frère de Florian André Raymond SCHERB
TOULOUSE (OLYMPIQUE EMPLOYES CLUB)
