Osmen Joseph Simon MANDRET
XV de France
Sur le terrain
![drapeau France](/assets/img/nations/1467295581.png)
![drapeau Irlande](/assets/img/nations/1467619735.jpg)
20 - 10
( Stade du Matin )
Finales
Biographie
Osmen Joseph Simon MANDRET est né le 4 avril 1899 à VIC-BIGORRE (Hautes-Pyrénées). Il est le fils unique de Joseph, instituteur à PIERREFITTE-NESTALAS (Hautes-Pyrénées), né en 1860 à BORDERES (Hautes-Pyrénées) et de Marie Léonie FITTE, née le 21 janvier 1874 à VIC-BIGORRE et décédée le 20 mars 1962. Tous deux sont âgés de 32 et 25 ans lors de sa naissance. Le couple s’est marié le 16 mai 1898 dans la ville de naissance de leur fils. Osmen débute le rugby au lycée de « La Pyrénéenne » de TARBES en 1916 où il est élève. Après avoir démarré en cachette de son père, il intègre l’équipe où évoluent François BORDE et Adolphe JAUREGUY. C’est la diplomatie du principal de l’établissement, M. OHL, qui convainc MANDRET père de passer outre sa phobie et de laisser son fils intégrer l’équipe. Décrit comme excellent à l’ouverture et véritable rampe de lancement de François BORDE, il signe dans le club domestique de la ville mais curieusement il évolue à tous les postes arrière sauf celui de prédilection. A peine âgé de 18 ans, il office dans l’équipe du Comité Armagnac-Bigorre. Il est retenu au poste de n°9 en vue d’un tournoi de sélection opposant TARBES aux comités Côte d’Argent, Côte Basque, Armagnac-Bigorre et Périgord-Agenais en vue de former une « équipe représentative nationale ». Le 13 avril 1919, il remporte la Coupe de l’Espérance (qui remplace la compétition officielle) face à l’AVIRON BAYONNAISE au poste de demi de mêlée. Une rencontre du 28 avril 1919 à STRASBOURG – organisée par l’USFSA afin de promouvoir le rugby dans cette région - a attiré de nombreux spécialistes. TARBES, tout frais champion, affronte une sélection française et décroche un match nul 19-19 où MANDRET est décrit comme « admirable ». Tout récent vainqueur du Championnat, il est retenu dans une sélection dite « méridionale » qui affronte les All-Blacks au stade de la Croix-du-Prince à PAU le 8 mai 1919. Il est cité parmi les meilleurs joueurs de la rencontre mais son demi de mêlée opère à un poste inhabituel puisqu’il s’agit de Paul GALIAY, son coéquipier de TARBES qui évolue en troisième ligne en club. La charnière n’a donc pas eu un rendement optimal. En mars 1920, il est incorporé au 18e Régiment de Train de BORDEAUX où il devient Brigadier en mai 1921. Lors de sa visite médicale, sa faiblesse musculaire est remarquée. Cette morphologie influence son style de jeu. Il dispute tout de même la demi finale du championnat de France militaire. Son régiment s’incline contre le 18e Régiment d’Infanterie de PAU. Cette affectation est suivie d’une mutation dans le club du S.A BORDEAUX. En septembre 1920, il est remplaçant de l’équipe du Sud Ouest qui affronte une sélection américaine (californienne dans la presse). Il participe au circuit de sélection via plusieurs rencontres entre l’équipe dite officielle et le Reste entre fin 1920 et fin 1921. Il évolue au poste de demi d’ouverture de l’Equipe de France lors des matchs contre l’Equipe du Reste, notamment le 18 décembre 1921 à CARCASSONNE. Le n°10 adverse est également un Bordelais, mais du SBUC : Jean-François FILIPPI. C’est un combat de style entre les deux joueurs : MANDRET joue dans un registre fougueux presque trop personnel et FILIPPI est beaucoup plus académique. MANDRET déçoit par ses échecs au pied et sa prestation. Ne pas buter sera un handicap pour franchir la dernière marche. En mars 1921, il était le demi d’ouverture de l’équipe du Sud-Ouest qui affronte la marine royale britannique le 5 mars 1921 à BORDEAUX. Match qui se termine par une défaite locale 9 à 8. Osmen MANDRET est présenté comme le meilleur joueur de la rencontre du fait de son adresse et sa qualité de jeu au pied et à la main. Il sera ensuite remplaçant pour la rencontre du 9 avril 1921 face à l’IRLANDE. Ce statut ne donne pas de cape internationale. Ses obligations militaires se terminent en février 1922. MANDRET apparait au centre de l’attaque du SA BORDEAUX en mars 1923 dans une rencontre à et face à BIARRITZ. Il évolue également dans l’équipe de la Côte d’Argent. Professionnellement, il exerce dans l’administration fiscale. Avant son service militaire, il est nommé à MIRECOURT (Vosges) comme surnuméraire des Contributions directes. En juillet 1932, Il est affecté à CLAMART en qualité de contrôleur des contributions directes puis au bureau central de la Seine en juin 1933. Lors de la mobilisation pour le deuxième conflit mondial, il est réformé définitivement en janvier 1940. Sa faible corpulence a engendré de nombreux problèmes de santé tels qu’une forme de tuberculose ainsi que des lésions lombaires qui ont nécessité greffe osseuse et port d’un appareil orthopédique en 1938. En 1942, Osmen MANDRET est contrôleur (1) des contributions directes à BIARRITZ et en octobre 1953, il accède à la fonction de Directeur Général des Impôts, contributions directes et cadastre à PARIS. Osmen MANDRET décède à BIARRITZ le 18 avril 1958, ville où repose sa belle famille née MAGNAT. Il est inhumé au cimetière du Sabaou.(2) (sources : recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews – archives état civil des Hautes Pyrénées) (1) Ou inspecteur selon les sources (2) Sa femme semble être Gilbert Elise Aimée MAGNAT née le 26 septembre 1898 à SAINT-GRATIEN-SAVIGNY dans la Nièvre et décédée le 27 mars 1944 à BIARRITZ, victime civile de la 2e guerre mondiale. Pas de certitude absolue mais un faisceau d’informations concordantes.
Sélections
France- Sélection Côte d'Argent : 1921
- Sélection du Sud Ouest : 1921
- Sélection Armagnac-Bigorre : 1918