Adolphe JAUREGUY
XV de France
Sur le terrain
3 - 5
10 - 16
( Stade du Matin )
13 - 14
0 - 5
8 - 3
5 - 6
( Stade du Matin )
7 - 15
14 - 5
( Stade du Matin )
3 - 3
( Stade du Matin )
3 - 11
( Stade du Matin )
16 - 3
16 - 8
3 - 12
( Stade du Matin )
14 - 8
( Stade du Matin )
12 - 10
6 - 10
( Stade du Matin )
59 - 3
( Stade du Matin )
Spectateurs : 15.000
3 - 17
( Stade du Matin )
3 - 5
( Stade du Matin )
6 - 30
6 - 20
( Stade du Matin )
11 - 0
5 - 7
( Stade du Matin )
3 - 12
( Stade du Matin )
3 - 8
( Stade du Matin )
3 - 0
( Stade du Matin )
6 - 15
( Stade du Matin )
8 - 11
( Stade du Matin )
18 - 8
3 - 14
Spectateurs : 13.000
8 - 3
( Stade du Matin )
0 - 6
( Stade du Matin )
6 - 3
6 - 16
( Stade du Matin )
Finales
Biographie
Adolphe JAUREGUY est né à OSTABAT-ASME, village voisin de SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT, le 18 février 1898. Il est le fils de Pierre JAUREGUY, instituteur et de Marianne BISCAY, femme de ménage. Il a un frère aîné Pierre, Champion de France en 1912 avec TOULOUSE.
Elève au collège de BAGNERES-DE-BIGORRE, il obtient son certificat d’études secondaires en juillet 1912. Il décroche son premier titre sportif en devenant Champion de France scolaire. Il poursuit ensuite au lycée Théophile Gautier de TARBES, il est repéré par le club de la ville, il y dispute sa première finale, la Coupe de l'Espérance qui remplace le titre national, en 1919. Sa présence et celle de François BORDE provoquent une polémique, leurs détracteurs y voyant de l'amateurisme marron. Malin, le Président tarbais GASSAN, délivre une attestation stipulant que les 2 joueurs vivent chez lui !
Lors de la première Guerre Mondiale, il sera incorporé à compter du 17 avril 1917. Démobilisé le 30 mai 1920, il reçoit la Croix de guerre le 29 septembre 1918. Il signe ensuite au RACING-CLUB-DE-FRANCE puis à TOULOUSE et au STADE FRANCAIS au gré de ses nominations de fonctionnaire des Domaines. Lors de la deuxième partie de saison 1921, il est victime d’une hernie qui le laissera sur la touche quelques semaines mais il revient en avril.
Le 25 octobre 1923, il épouse Berthe Marie Léonie BOURMALATZ à SAINT-GERMAIN-DES-PRES lors d'une cérémonie très rugby qui fait même l'objet d'un reportage dans les actualités de l'époque. Le prêtre s’autorise même à lire le télégramme du STADE TOULOUSAIN reçu en pleine cérémonie ! Mme JAUREGUY est née le 15 août 1897 à PERIGUEUX. Son père, Ernest Martin, est Lieutenant au 50e Régiment d'Infanterie. Sa mère est nommée Marie Jeanne MARTOCQ DE PUSSACQ. Ils se sont mariés à SAINT-ETIENNE-DE-BAIGORRY. La famille est originaire de SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT. Doctoresse de profession, elle décède le 30 avril 1981 à SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT. Elle a une sœur Jeanne, artiste peintre qui vivra avec le couple et illustrera les ouvrages de son beau-frère.
Avec 3 titres (1919-1922-1923) pour 5 finales jouées (ajouter 1920 et 1927), son palmarès s'étoffe avec ses performances avec le XV DE FRANCE. Membre de l'Equipe de France lors des Jeux Interalliés en 1919, il sera Sélectionné pendant 9 ans de 1920 à 1929 - un record pour l'époque - il totalise 31 sélections - autre record pour l'époque. Le 1er avril 1929, pour sa dernière sélection, il égale le record de sélections d’Aimé CASSAYET-ARMAGNAC que celui-ci détenait depuis 1927. Il est dépassé par Eugène RIBERE le 19 avril 1931 lors de la rencontre face à l’ALLEMAGNE. Il s'inscrit dans l'histoire du rugby français comme le premier capitaine à vaincre l'ANGLETERRE en 1927 (1).
A ce jour (février 2022), il détient toujours le record du nombre d'essais marqués dans une rencontre internationale avec 4 essais contre la ROUMANIE le 4 mai 1924. Record qu'il codétient avec Maurice CELHAY et 4 essais face à l'ITALIE le 17 octobre 1937. Il est aussi avec Clément DUPONT, le premier international à avoir vaincu les quatre nations britanniques.
Jouissant d’une excellente réputation de par sa droiture et son intégrité, il fait une apparition dans les chroniques judiciaires en février 1931. Il est jugé le 20 par la 14e Chambre Correctionnelle pour blessures et imprudences. Le 12 avril 1929, il double le tramway Bastille-Champ-de-Mars par la gauche et, avec le marchepied de son véhicule, il heurte un voyageur qui descendait du tram. M. Emile COLLAS est victime de plusieurs blessures. Adolphe JAUREGUY bénéficie de la plaidoirie de Me LIGNIERES qui le présente comme « Président de la Fédération de Rugby et Président de l’Equipe de France » (sic). Adolphe JAUREGUY sera condamné à 100 francs d’amende et 4.000 francs seront provisionnés pour le blessé.
Sélectionné également avec l'Equipe de France pour les JO de 1924 qui décroche la médaille d'argent face à une équipe américaine des plus rudes. Doté d'un grand gabarit pour l'époque, il a également excellé en athlétisme au début de sa carrière sportive où il sera Champion de Bigorre avec un temps de 11 1/5 au 100m.
Joueur d'une grande élégance, son crochet - marque de fabrique du 3/4 - fait même l'objet de reportages. Il est également l'auteur d'ouvrages (2) sur le rugby et la pelote basque, discipline avec laquelle il a acquis toute sa technique individuelle et qu’il pratiquera également à PARIS dans l’équipe du STADE FRANÇAIS.
Son aura et sa popularité sont telles qu'il entre au musée Grévin en 1928. Sa statue y sera exposée jusqu'en 1933. Il faudra attendre presque trente ans et Lucien MIAS pour voir un autre joueur faire son apparition. En cette même année 1928, il fera une apparition dans le film sportif "La Grande Passion", réalisé par André HUGON. Après une dernière licence sans jouer avec le club du HAVRE, il deviendra un homme très influent dans le rugby français qui ne s'exprimait que fort peu en raison de son accent qui lui semblait donner peu de crédit à ses dires auprès des médias.
En janvier 1932, il prend part à la création de l’Association amicale des anciens joueurs de rugby et des arbitres. En mars de la même année, une réunion omnisports est organisée par le STADE FRANÇAIS à l’occasion de la rencontre face à TOULOUSE et un prix cycliste (poursuite olympique sur 4 kilomètres) porte le nom d’Adolphe JAUREGUY.
De 1948 à 1968, il sera membre du Comité de sélection et Vice-Président. Il sera également directeur de la tournée de 1949 en ARGENTINE. L'élection d'Albert FERRASSE lors du congrès de juin 1968 met fin à son investissement fédéral. En 1974, une coupe portant son nom sera créée par la FFR et doit opposer les clubs non qualifiés pour les phases finales. Mais elle ne remporte pas un franc succès et CASTRES reste le seul et unique vainqueur de la première et dernière édition.
Par décret du 5 avril 1946, il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur en sa qualité d'Inspecteur principal de l'Enregistrement du Domaine et du Timbre. Il sera nommé Officier par décret du 5 mai 1955 en sa qualité de Vice-Président de la FFR. Adolphe JAUREGUY est également décoré de la Médaille d’Or de l’Education Physique en 1935 et nommé Officier du Ouissam-Alaouite (3) en 1927. Professionnellement, il termine sa carrière en qualité de Directeur des Domaines à PARIS. La ville de SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT a donné son nom à son complexe sportif.
Adolphe JAUREGUY s'éteint dans cette même ville le 4 septembre 1977. Ses obsèques ont lieu devant une foule conséquente le 7 septembre.
Anecdote : dans les années 2010, sa résidence secondaire totalement laissée à l'abandon est rachetée. Y seront découverts de nombreux documents ainsi que l'une de ses capes.
(source : recherches FinalesRugby : Gallica - Retronews - Filae - Rugby-Pioneers - base Leonore).
(1) Le XV DE FRANCE devra attendre 1951 et la capitanat de Jean PRAT pour signer une victoire en ANGLETERRE.
(2) « Souvenirs », « Qui veut jouer avec moi ? » et « Pelote Basque »
(3) Ordre honorifique marocain.
Sélections
France- XV National : int. n° 116 - 31 sélections - 1920-1929
- International de guerre
- Jeux Olympiques (Rugby à XV) : PARIS 1924
- Entente Parisienne : 11/11/1919 face à l'US PERPIGNAN
Distinction
SPORTIVES CIVILESParenté ovale
Frère cadet de Pierre JAUREGUY