Charles-Anthoine GONNET
XV de France
Sur le terrain
6 - 10
( Stade du Matin )
20 - 10
( Stade du Matin )
3 - 3
( Stade du Matin )
11 - 11
3 - 11
( Stade du Matin )
12 - 10
19 - 7
6 - 20
( Stade du Matin )
11 - 0
11 - 0
5 - 7
( Stade du Matin )
3 - 12
( Stade du Matin )
3 - 8
( Stade du Matin )
23 - 6
25 - 7
3 - 0
( Stade du Matin )
30 - 5
( Stade du Matin )
6 - 15
( Stade du Matin )
Finales
Biographie
Charles-Anthoine GONNET est né le 03 novembre 1897 à LAON dans l’AISNE. Il est le fils d’Ernest Antoine, professeur né à LOUHANS (Saône-et-Loire) le 23 novembre 1860 et de Rose Amélie GANDON née le 02 mai 1869 à MARSEILLE et décédée fin janvier 1929. Le couple s’est marié le 16 mai 1894 au PUY-EN-VELAY (Haute-Loire). Il a un frère Pierre, né un an avant lui dans la même ville que son frère.
La famille vit au début des années 1906 à ANNECY, où GONNET père est professeur au lycée Berthollet et son épouse, directrice du lycée des filles. Lors du recensement de 1911, la famille vit à TOULOUSE ou Mme GONNET sera également Directrice du Lycée des Jeunes Filles.
Charles GONNET se marie une première fois le 21 juin 1927 à PARIS 9e avec Valentine Amélie Marie LHÉRISSONT née le 10 septembre 1890 à BORDEAUX (Gironde) et décédée le 08 avril 1971 à SAINT-JEAN-DU-GARD (Gard). Ils divorcent le 28 juillet 1948 à LYON. Il se remarie le 22 juillet 1950 à TOULON avec Odette Jeanne RATON, née le 08 novembre 1920 à LYON 6e (Rhône) et décédée le 30 janvier 2006 à LYON 8e.
Élève au lycée de TOULOUSE, il est licencié en lettres et en droit. Mobilisé lors du premier conflit mondial, il est affecté au 10e Régiment des Dragons en janvier 1916. Il devient Brigadier-chef en novembre 1917 et Maréchal des Logis en janvier 1918. Il sera ensuite affecté au 4e Régiment de Dragons, aux centres mobilisateurs de Cavalerie et du Train. Il est renvoyé dans ses foyers en septembre 1919 après cinq campagnes contre l’ALLEMAGNE.
A la fin de la guerre, devient chef de service à la Préfecture du Tarn en 1921. Il démarre sa carrière dans le club des Harlequins, équipe toulousaine du Championnat des Pyrénées). Il part ensuite sous les couleurs du SC ALBI du 1919 à 1922. Annoncé en fin d’année 1921 à TOULOUSE ou au TOEC, il signe une saison à OLYMPIQUE avant d’évoluer au RACING CLUB DE FRANCE de 1923 à 1928. Il sera membre de l’équipe de PARIS très rapidement après son arrivée. Il remportera le Championnat de PARIS en 1924 et le titre de Champion de France 2e Division Honneur en 1926 face à MAZAMET. C.A. GONNET (souvent signalé ainsi dans la presse de l’époque) s’avère être un buteur tout en évoluant au poste de talonneur ou de pilier gauche. Il est sélectionné pour les JO de PARIS en 1924 mais il ne dispute aucune des rencontres.
Si sportivement, il est médaillé d’argent remplaçant, il remporte la médaille de bronze des Jeux Olympiques Littéraires grâce à sa nouvelle « avec les Dieux d’Olympie ». Sportif éclectique, il pratique le bobsleigh (il sera sélectionné en Equipe de FRANCE) ainsi que l’athlétisme, la boxe, la natation et le patinage à roulettes. Sélectionné à 16 reprises au sein du XV DE FRANCE exclusivement au poste de talonneur, l’international n°145 porte le maillot du coq entre 1921 et 1927. Il n’a remporté que quatre victoires mais l’une d’elle est historique car il s’agit de la première victoire à domicile face à l’ANGLETERRE le 2 avril 1927 après un nul historique 11 partout le 25 février 1922 à TWICKENHAM. Il a affronté l’ensemble des équipes du Tournoi des 5 Nations ainsi que les Maoris lors d’un match de prestige le 26 décembre 1926. Il est le talonneur français de la première confrontation entre la FRANCE et l’ALLEMAGNE le 17 avril 1927. Il aura marqué une pénalité face à l’ECOSSE et une transformation face au PAYS DE GALLES lors du Tournoi 1926. Il est à ce jour, le seul talonneur du XV DE FRANCE à avoir marqué des points au pied. Sa carrière sous le maillot national connait quelques pointillés entre 1924 et 1926. Il ne peut pas honorer sa convocation face à l’IRLANDE le 26 janvier 1924 en raison du refus de son employeur de le libérer.
Cette situation se produit pour certains joueurs mais son cas provoque un tollé car son patron n’est autre que M. Paul ROUSSEAU, Commissaire Général à la propagande olympique, président de la Fédération Française de boxe et vice-président de l’UVF et de l’UCI (sic). Sa franchise mal perçue par les hauts dignitaires de la FFR lui vaut une disgrâce et une fin de carrière internationale qui émeut la presse sportive (1). Il signe – alors qu’il est international - quelques articles saillants critiquant la faiblesse de la FFR face aux anglais. En septembre 1925, il s’interroge sur la FFR et sa capacité à gérer son accroissement et le succès grandissant du rugby Il s’insurge, par exemple, le 11 octobre 1927, de la décorrélation – ridicule selon lui – entre le décompte du drop-goal (4 points) et le coup-FRANCE (3 points). Le 10 mai précédent, il doit répondre à la foudre des lectrices de « Match » après s’être permis de dire que les femmes des joueurs n’avaient pas leur place lors des déplacements des joueurs.
Il officie dans de nombreux journaux tels que « Le Petit Journal » ou « La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz » après avoir débuté à « La Dépêche » vers 1923. Certains journalistes sportifs évoquent tout de même un mélange des genres entre son statut de journaliste et de joueur international. Ainsi Henry HOURSIANGOU, grand journaliste sportif de « La Petite Gironde » reproche à C.A. GONNET de vilipender ses remplaçants Fernand CAMICAS ou Georges VAILLS. L’article du 16 février 1928 est incendiaire.
A la fin des années 20, Charles-Anthoine se lance dans le journalisme sportif en devenant rédacteur en chef du journal « Match » et rédacteur à « L’Intransigeant ». Il est l’une des plumes phare de l’époque avec Gaston BENAC ou Charles GONDOUIN. Il s’essaie également au journalisme radioreportage avec « L’Intran-Match » où il commente indifféremment football et rugby. Il se lance dans l’écriture de romans dès 1928 avec « Sur la piste blanche ». Il remporte également le Prix littéraire de la Fédération Française de Football en décembre 1933 avec un conte inspiré par le ballon rond intitulé « Papa ».
Fin juillet 1935, il termine deuxième du Grand Prix du Roman d’Amour crée par « Paris-Soir » avec « Aloha, le chant des îles » qui sera un succès mondial l’année suivante et adapté au cinéma avec notamment l’actrice Arletty. Ne suivront pas loin d’une trentaine de romans. Les années 50 seront les plus prolifiques avec pas moins d’une douzaine de romans. « La Tendresse de Satan » clôturera cette grande carrière en 1980.
Rappelé pour le deuxième conflit mondial en septembre 1939, il est démobilisé en juillet 1940, période durant laquelle il est affecté à la 811e Compagnie du Train Auto à GRENOBLE et au journal « Le Petit Dauphinois ». Le journal « V » du 26 janvier 1947 consacre quelques colonnes aux illustres joueurs de son époque : C.A. GONNET, collaborateur de ce journal, a crée un journal à LYON à la Libération: « L’Echo du Soir ».
Il conseille également le R.C. TOULON et possède une propriété à CARQUEIRANNE baptisée « Le Coup de mer » tout en exerçant sa passion d’antiquaire à LYON rue Auguste Comte. Charles-Anthoine GONNET meurt à LYON le 26 septembre 1985 à l’âge de 87 ans.
(sources : recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews – Filae – « Le Rugby aux Jeux Olympiques » de Pierre VITALIEN – archives militaires de TOULOUSE)
(1) « La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz » du 31 janvier 1928.