Adolphe BRINGEON

Né le : 23/01/1898 à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)
Décédé le : 14/05/1944 (46 ans) à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)
Taille : 1m71
Poste(s) : 11-14
Profession : Entrepreneur de batiment.

XV de France

Sur le terrain

Tournoi des 5 Nations

28/02/1925
N° 11
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES
vs
drapeau France FRANCE

11 - 5
Arms Park CARDIFF

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Biographie

Adolphe BRINGEON est né le 23 janvier 1898 à SAINT-JEAN-DE-LUZ. Il est le fils de Gabriel Adolphe, entrepreneur en bâtiment, né le 4 novembre 1860 et décédé à l’âge de 83 ans en décembre 1943 et Maria Francisca Sergia URIBE SALAZAR, d’origine espagnole, décédée en mai 1938 à l’âge de 72 ans.

Le grand-père d’Adolphe, prénommé Adolphe, est originaire d’EMANVILLE dans l’Eure. Il était descendant d’une grande et très riche famille de ROUEN (1).

La maison de famille était située quartier Aïce-Errota.

Il est l’avant-dernier d’une fratrie de six enfants luziens :

- Marie Ernestine, née le 07 novembre 1888 et décédée le 13 mars 1970,

- Henri, né le 19 décembre 1891 et qui fut joueur de la première équipe de la ville en 1909. Le club s’appelait Amicale Donibandarrak. Il en sera également le Président. Il évolue en 1911 à HENDAYE, notamment avec son beau-frère Justin BONNECAZE, mari de sa sœur aînée. Il s’éteint le 21 juin 1954,

- Noeline Mathilde, née le 20 septembre 1893 et décédée dans cette même ville le 9 janvier 1976,

- Marie, née le 20 septembre 1895 et décédée dans cette même ville le 10 mars 1956,

- Louis né en 1901 et décédé accidentellement à SAINT-JEAN-DE-LUZ le 12 septembre 1928. Il était officier mécanicien de 1re Classe dans la Marine Marchande.

Adolphe décroche son certificat d’études primaires supérieures en juillet 1913 à ORTHEZ.

Il débute sa carrière de rugby aux environs de 1915 à BIARRITZ, contrairement à son frère aîné. Dès 1917, il est Champion de Côte Basque avec le BO et récidive en 1922.

Il sera incorporé à compter d’avril 1917 et devient Sapeur de 2e Classe au 10e Régiment de Génie avant de passer au 4e l’année suivante. Il passe ensuite par la 20e Section au secrétariat de l’Etat-major avant de terminer au 106e Régiment d’Infanterie. Durant les combats de la Première Guerre, il effectue une campagne contre l’Allemagne de 1917 à octobre 1919. Son comportement lui vaudra une citation en raison de son courage après avoir effectué des missions périlleuses d’agent de liaison.

A la fin du premier conflit mondial, il effectue son retour au BIARRITZ OLYMPIQUE. En début d’année 1922, il connait un coup d’arrêt de près de deux mois après une blessure concédée face au STADE POITEVIN. Fin novembre 1923, ses prestations sont remarquées. Il est convoqué pour un match de sélection à TOULOUSE. Un an plus tard, il est convoqué pour participer à un tournoi à TOULOUSE qui oppose quatre équipes d’internationaux : Equipe A à consonnance Pyrénées, une B languedocienne, une C mixte formée par la Côte Basque et d’Argent et la D exclusivement parisienne. Remarqué, il est convoqué à BEZIERS deux semaines plus tard avec 45 autres joueurs pour un nouvel écrémage. Sont retenus à son poste : Adolphe JAUREGUY – René HALET – François RAYMOND – Marcel BESSON et Raoul GOT.

1925 est une année riche pour lui. Tout d’abord avec une sélection en Côte Basque pour affronter le Comité de PARIS le 25 janvier à PARIS. Un mois plus tard, le 28 février, il décroche sa seule et unique sélection au PAYS DE GALLES à CARDIFF. Il devient le 195e international français. Le XV DE France est défait 11 à 5. La presse de l’époque souligne que les ailiers BRINGEON et René HALET ont été quelque peu les maillons faibles par leur manque de rapidité. Réflexion étonnante (ou partisane ?) alors que BRINGEON est réputé comme redoutable finisseur rapide.
En club, BIARRITZ accède à la finale de 2e Division Honneur le 19 avril face à MONTFERRAND mais doit s’incliner. Adolphe BRINGEON est ailier droit mais ne fait pas partie des marqueurs basques.

La finale perdue entraine une crise à BIARRITZ qui oppose anciens et nouveaux dirigeants souhaitant prendre les choses en main. Les joueurs se divisent également. Les « nouveaux » l’emportant, BRINGEON, partisan des « anciens, rechigne à rechausser les crampons. Sa carrière semble se terminer en pointillés à la fin de la saison 1927-1928, avec des apparitions en  équipe II avec un autre international : Louis CLUCHAGUE.

Outre des qualités certaines pour le rugby, Adolphe BRINGEON se distingue dans une autre discipline : la yole de mer (aviron). Il devient Champion de France de la compétition à deux rameurs et barreurs en 1920 et le 4 septembre 1927 à ARCACHON avec son club de l'UR-YOKO de SAINT-JEAN-DE-LUZ.

Il pratique également avec succès la pelote basque comme nombre de ses coéquipiers ou adversaires tels Jean SEMMARTIN, Fernand FORGUES ou « le Sultan » SEBEDIO pour ne citer qu’eux.

Entrepreneur comme son père et son frère, Adolphe BRINGEON décède le 14 mai 1944 dans sa ville natale. Il n’était âgé que de 46 ans. Les circonstances de sa mort n’ont pas été précisées lors de l’annonce.

(sources : recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews – Geneanet – Filae)

(1) Ses obsèques en octobre 1881 ont fait l’objet d’une grande polémique dans les journaux cléricaux des Pyrénées-Atlantiques. La raison ? Le curé luzien a refusé de procéder à un enterrement religieux car il n’y a pas eu de confession avant sa mort.

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