LAVARDAC-BARBASTE
Finales
Histoire
EXTRAIT DE LA DEPECHE DU 20/09/2002 :
En 1905, des sportifs qui avaient pour noms Sicard, Catonnet, Bouygard, Artaud, lancèrent l'idée de créer une « société de rugby », laquelle prit pour nom Bidochonnaise qui devint vite, pour tous, « la Bido ».
Le premier président de la Bido fut le directeur des usines de Lasserens, M. Sicard, et son premier terrain fut créée au « vigneau », route de Mézin. Là évoluèrent les équipes d'Agen, de Périgueux, de Marmande, qui elles aussi récitaient alors l'abc du rugby. La Première Guerre mondiale mit un terme à ce premier paragraphe.
SA RENAISSANCE
Plusieurs joueurs ayant été tués lors de cette tourmente, comme partout, hélas! tout était à refaire. C'est sans doute en 1920 que le rugby reprit vie à Lavardac. Sous la houlette des anciens Adolphe Catonnet, Raoul Labadie, Alcide Aubenque, des jeunes dont Armel Dautant, Fernand Duffaure, Peraire, Larroze, Barrère et autres Bonnin et Gilbert Mendouze vinrent y jouer. Artau, lui, avait troqué sa tenue d'arbitre pour celle de conseiller technique et laissé son sifflet à Derens.
Pour la petite histoire, nous retiendrons que le président du club était le négociant en armagnac, M. Lagardère, qui ne ménageait, pour la Bido, ni son temps ni son armagnac. On dit même, dans les chaumières, que ce divin nectar était hautement apprécié comme reconstituant en cours de partie et que de joyeux drilles tels « Chilo » et « Tête à feu » croyaient davantage en sa vertu tonifiante et thérapeutique qu'en celle de l'éponge fut-elle miracle!
LA BIDO SE FAIT UN NOM
Durant les années 1923 à 1930, Lavardac récite ses gammes avec justesse et joue les « empêcheurs de tourner en rond » dans le championnat régional. Avec des nouvelles recrues, le club tient la dragée haute à des équipes plus huppées telles Agen, Marmande ou Villeneuve-sur-Lot. Si Lagreou fit une belle carrière au Bec, souvenons-nous que Lucien Lalanne, ce joueur pétri de talent, émigrait, lui, au SU agenais où il connut une fin prématurée.
C'est dans les années 1923-1924 que Lavardac s'inclinait en quarts de finale du championnat devant Saint-Gaudens qui allait devenir champion de France. Dans cette équipe figuraient Peraire, Goudin, Dautant, Mendouze... Jusqu'en 1933 ou 1934, Lavardac vécut des heures bleues. Adolphe Catonnet, à plus de 40 ans, abandonnait sa carrière de joueur; Armel Dautant terminait la sienne au poste de pilier. Une génération montante parmi laquelle étaient les frères Maupome, Dautant, Touron, Garrido... venait renforcer les effectifs.
LAVARDAC SAUTE LE PAS
Sensible au chant des sirènes, Lavardac franchissait le Rubicon pour la saison 1937-1938. Les « Bidochons », sans attendre, allaient faire parler d'eux. La saison suivante ne put même pas débuter, une drôle de guerre allait commencer, drôle de guerre qui devint mondiale et qui dura cinq ans. L'USLB entrait en léthargie.
En 1943, pourtant, alors que le rugby à XIII était interdit, une poignée de mordus fit renaître de ses cendres le XV sous la forme d'une équipe juniors. En 1944 et 1945, ces jeunes issus du basket obtinrent des résultats flatteurs de par leur adresse, leur vista et leurs réflexes de basketteurs.
La paix revenue, la pratique du rugby à XIII est à nouveau autorisée. Une guerre interfédérations fait que ce rugby devient jeu à XIII. L'USLB opte de nouveau pour le néo-rugby pour la saison 1945-1946. Si, en 1946, la saison peut être qualifiée de moyenne, par contre, dès l'année suivante, l'équipe conquiert en division d'honneur le titre de champion de France.
ET C'EST PARTI!
Si en 1948, Peraire, brillant joueur, effacé dans la vie mais besogneux s'il en est sur le terrain, opte pour la casque « bleu et blanc » d'Agen.
En 1949, Lavardac s'octroie (encore) le titre de champion de France en excellence. Mais comme un bonheur n'arrive jamais seul, l'USLB salue le retour au bercail de l'international Jean Barreteau. L'ex-Roannais prend les rênes et lui donne un style qui lui est propre: l'adresse de mains et la vitesse d'exécution de toutes les lignes. Le résultat ne se fait pas attendre, l'efficacité est là et après un nouveau titre de champion de France en 1950, ce seront ceux de 1951, 1953, 1954, 1955, 1958, auxquels s'ajoutent la Coupe de France, quatre années consécutives, 1950, 1951, 1952, 1953.
TOUT A UNE FIN
Les spectateurs, souvent ingrats, se lassent tout de même des bonnes choses. C'est ainsi qu'à partir de 1956, le public blasé du succès de leur équipe s'en désintéresse. Le club est alors confronté à de sérieuses difficultés. En 1958, l'équipe a un sursaut d'orgueil mais 1959 est le commencement de la fin. En 1960, le club n'a qu'une seule équipe composée de juniors et parvient, malgré cela, à plaire à tous les publics.
En 1961, la saison a été axée essentiellement sur les juniors qui enlèvent le titre de champion de France, titre que cette même équipe conserve en 1962.
Malgré ce dernier titre, le club est moribond. Cela en est fini du jeu à XIII. L'USLB passe à quinze et fusionne avec son voisin Nérac. L'entente enlève le titre de champion de France honneur, en 1965.
En juin 2000, ce fut l'apothéose
En 1967, l'USLB reprend son indépendance, se donne un président, le docteur Péroua, et repart en honneur. En 1969, le club devient champion du Périgord-Agenais et accède ainsi à la troisième division et peu de temps après la deuxième division et friser la montée en nationale perdue de trois points.
Le maintien en deuxième division était un luxe que Lavardac ne pouvait s'offrir et le retour en troisième division était une nécessité.
En 1983-1984, sous la présidence de Jacques Maudire, l'équipe réserve remportait le challenge de l'Espoir et le titre de champion de France.
En 1988, le club retrouve la seconde division mais, hélas! prépare sa descente aux enfers qui durera huit ans, jusqu'au jour où deux amis, anciens du collège de Mézin, désolés de voir ce club presque centenaire au bord de la rupture, décidaient d'en prendre la présidence. C'est en 1997, première année de présidence de Jean-Pierre Euloge et Patrick Mondin.
Cette saison-là, le club écrit une nouvelle histoire. Premier objectif, redonner à Lavardac un niveau national; un homme viendra régler tout cela, remettre de la discipline, cet homme, c'est Pascal Pozzer qui, aidé de Marc Bonnefond, amènera l'USLB au titre de champion du Périgord-Agenais, et retrouvera la troisième division.
Les années qui suivront seront toutes aussi belles avec l'apothéose en juin 2000 où la Bido accédera à la deuxième division avec Philippe Gallésio et Marc Bonnefond.
La saison passée, après une année chaotique, elle se qualifiera même pour les trente-deuxièmes de finale perdus de peu face à l'Etoile catalane des frères Liévremont.
LES HOMMES QUI ONT MARQUE LA BIDO
Jeannot Péraire: a joué au SUA;
Jean Barreteau: international treiziste;
Michel Milani: SUA, CA Bègles;
Serges Lassoujade: SUA;
Nordine Mekaoui: SUA;
Jean-Luc Vialaret: SUA, La Rochelle;
Benoît Lecouls: SUA, Toulouse;
Pascal Pozzer: entraîneur emblématique (champion de France avec Marmande en 1985);
Philippe Gallésio: Marmande 1985;
Sean Kelly: All Black (méritait d'être connu).
QUELQUES TITRES
A XIII. Champions de France: honneur en 1947; deuxième division en 1951, 1954 et 1956; première division en 1953 et 1958.
Coupe de France: 1950, 1951, 1952 et 1953.
Champions de France juniors: 1961 et 1962.
A XV. Champions de France honneur en 1965.
Champion de France troisième division réserve en 1983.
Champion du comité PA honneur en 1969 et 1998.