VERGT

Fondation : 1913
Comité : PÉRIGORD-AGENAIS
Stade : Complexe sportif Moulin de la Ripaille
Adresse : 6 ROUTE DE BERGERAC 24380 VERGT

Histoire

VERGT. Cela ne vous dit peut être rien. Pour les plus fins gourmets, VERGT évoque la fraise et sa fameuse fête de mi-mai. Pour votre culture ovale, ce club vit éclore un des meilleurs numéros 8 de sa génération dont la carrière internationale ne fût pas à la hauteur de son talent : Thierry LABROUSSE. Ce village situé en DORDOGNE fut au centre de l’activité rugbystique à la fin de l’année 1984. Le club évolue alors en 3ème division dans la poule 9 en compagnie de ROQUEFORT – SAINT-ASTIER – VIC-FEZENSAC – GRENADE – PARENTIS-EN-BORN – CAPTIEUX – LORMONT – LAVARDAC et GUJAN-MESTRAS. L’histoire démarre le dimanche 21 octobre 1984 à l’issue de la rencontre de la poule 9 de 3e division VERGT-CAPTIEUX. Un début de saison assez calamiteux (un seul match nul), une descente mal digérée après 4 ans de 2e Division et l’U.A.V. décide de lancer sa saison face aux Girondins. La semaine précédant la rencontre est l’occasion d’une préparation féroce. Ce qui devait arriver advint. Le match est houleux et l’arbitre est rapidement débordé. Les sanctions pleuvent : ce sera donc 4 expulsions pour VERGT contre 1 pour CAPTIEUX. Le club visiteur s’impose sur le score de 7 à 6. Les points inscrits par les vainqueurs – 1 drop passé à côté des perches et un essai litigieux (selon les informations de l’époque) provoquent une vive colère dordognaise sur le terrain et le long de la main courante. A l’issue de la rencontre, l’arbitre du match prit sa plus belle plume pour éditer un rapport conséquent. Les sanctions tombent : 3 joueurs suspendus pour une durée de 3 matches et un quatrième suspendu 6 matches pour récidive. La pilule est dure à avaler pour le club car dans un même temps le derby landais de première division TYROSSE – AIRE-SUR-L’ADOUR offre un spectacle des plus rugueux sans qu’aucune sanction ne soit prise. VERGT s’insurge de cette disproportion dans la sanction et demande une annulation des suspensions lors de son appel. La réponse de la FFR à cet appel met le feu aux poudres dans la cité de la fraise. Le secrétariat de la FFR indique que l’appel ne sera enregistré qu’après le versement de 1000 francs et sera examiné lorsque 3 des joueurs sanctionnés auront purgé leur suspension Entre temps, le 28 octobre, VERGT se présente à LORMONT avec 11 joueurs seulement faute d’effectifs et encaisse un 42 à 0 sans appel. Le week-end suivant, VERGT ne se rend pas à POMPADOUR pour disputer un match de Challenge. Le 11 novembre, VERGT enclenche la vitesse supérieure et se présente à GUJAN-MESTRAS avec l’effectif minimum requis afin d’éviter le forfait. Soit 11 joueurs. La rencontre a lieu. A sens unique. VERGT fait uniquement acte de présence en ne tapant que les coups de pieds de renvoi sur les essais encaissés. Et ils seront nombreux. VERGT s’incline 236 à 0. L’affaire commence à faire grand bruit dans les médias locaux et nationaux. Le Docteur MARQUET, Président de l’U.A.V. avise Pierre SALVIAC (alors sur Antenne 2) d’un événement le dimanche suivant. Les caméras d’Antenne 2 s’invitent en Dordogne le 18 novembre pour la rencontre face à LAVARDAC, club du Périgord-Agenais qui passera à la postérité bien malgré lui. Le club dordognais s’insurge contre – je cite – « l’impérialisme de la Fédération et la politique du 2 poids 2 mesures qui passe tout aux petits copains de FOUROUX-FERRASSE et qui saque les petits clubs ». VERGT remet à exécution son plan déroulé face à GUJAN-MESTRAS. Impassibles et n’opposant aucune résistance, ils encaissent cette fois ci 66 essais et un 350-0 qui reste encore à ce jour le record français(1) Suite à ce nouveau revers explosif, la F.F.R. donne un premier signe de vie au club périgourdin. Non pas dans le sens voulu par le club. Les instances fédérales ont ainsi décidé d’exclure le club de la COUPE DE FRANCE. Suite à cette décision, l’ensemble du Comité Directeur du club démissionne. Un nouveau tournant est pris dans cette affaire le 20 novembre avec la demande d’une audience auprès d’Alain CALMAT, ministre Délégué à la Jeunesse et aux Sports afin de protester face au silence assourdissant de la F.F.R. Le club souhaite constituer un dossier afin de démontrer les inégalités de traitements entre « petits » et « grands » entretenues au sein de la F.F.R. Tout se débloquera le vendredi 23 novembre. Une réunion exceptionnelle est organisée à VERGT à la demande de Jacques FORT ancien seconde ligne international agenais et président du C.A. PERIGUEUX, club parrain de l’U.A.V. VERGT décide de reprendre la compétition face à ROQUEFORT-DES -LANDES 2 jours plus tard (défaite sur le score de 28 à 10). En parallèle, le match PAU-BAYONNE du dimanche précédent (7-0) fut des plus électriques et nullement sanctionné. Une nouvelle fois, la fraise est dure à avaler. M. Bernard RIGAUD, l’alerte secrétaire octogénaire de l’U.A. VERGT vous conte l’épilogue de ce dossier brûlant de l’hiver 1984 et livre le ressentiment actuel par les acteurs de l’époque: « Pas de remise de peine pour les joueurs mais le club ira jusqu’au bout avec seulement 2 victoires à la maison contre PARENTIS-EN-BORN (17 à 4) et sur GUJAN-MESTRAS (20 à 13) revanche du 236 à 0 mais termine dernier de la poule et est relégué sportivement en Honneur du Périgord Agenais. La saison suivante sera celle du rachat et de la réhabilitation en se recentrant sur des Vernois purs et durs, avec un parcours en COUPE DE FRANCE idéal (3 victoires sur des équipes de 2ème division) et la cerise sur le gâteau la victoire sur PORT-SAINTE-MARIE (2e division) le 29 décembre 1985 devant 1500 spectateurs déchainés (pas mal pour un village qui comptait un peu plus de 1400 habitants à l’époque) les Vernois survoltés (autant qu’à CAPTIEUX mais positivement cette fois) infligent un 22 à 7 sous les yeux d’Albert FERRASSE qui était venu soutenir son club d’adoption et la réconciliation avec les Vernois. Cet exploit reste dans toutes les mémoires vernoises bien plus que le 350 à 0 et même bien plus que le titre de Champion du Périgord-Agenais à la fin de la saison(2). Pas de montée car battu en 32e de finale du championnat de France. Les anciens, plus de 30 ans après, ont les yeux qui brillent quand on vient à parler de cette défunte COUPE DE FRANCE. « « Evidemment que l’affaire de CAPTIEUX a marqué le club et encore aujourd’hui les acteurs de l’époque ont le sentiment d’une injustice flagrante. Car s’ils reconnaissent qu’ils ont été certainement pas très fairplay, c’est le moins qu’on puisse dire, ils soutiennent mordicus que pour se battre il faut être deux et que les Girondins n’ont rien eu à leur envier en fait d’incorrections » Le club de VERGT évolue actuellement en championnat HONNEUR de la Ligue Nouvelle-Aquitaine et était membre du feu Comité Périgord Agenais. NB : un grand merci à M. Bernard RIGAUD pour sa disponibilité et pour toutes les informations issues du livre d’Or du Club Vous pouvez retrouver l’U.A. VERGT sur Facebook à cette adresse : https://www.facebook.com/UAV-Union-Athl%C3%A9tique-Vernoise-127951090565167/ (1) Le record est resté mondial jusqu’au 8 février 2015. En Belgique, SOIGNIES protestant contre l’absence d’un arbitre principal (en raison d’un quiproquo sur les reports du week-end) s’est incliné 356-3 face à KITURO. (2) Victoire face à CASTELJALOUX sur le score de 19 à 6 le 13 avril 1986 à MIRAMONT DE GUYENNE

Photos

Bibliographie

Documents

Ils y ont joué

Ils y ont servi

Entraîneur avants
De ? à ?
Secrétaire
De ? à ?