PROMOTION HONNEUR
2012-2013
SARLABOUS (BARONNIES) 22-17 VILLENEUVE-LES-SALINES
ES Baronnies 22 Ovalie Club Villeneuvois 17
A Bazas: MT 9-10
Arbitre : M. Thierry Malet (DA) assisté de Mrs. Didier Mikin et Bernard Verres (CA).
1378 spectateurs :
Pour Les Baronnies : 2E P. Fourcade (46), Verdier (57), 4P (5, 14, 37, 67).
Pour Villeneuve : 2e Bertin (16, 71), 2T (17, 72) Renaudeau, 1D ( 29) Lebrun.
ESB : Duprat, A. Fonseca, P. Fourcade, O. Bousquet, A. Vignes, Tilhac (o), Salles Lamonge (m) ©, S. Vignes, Colomes, Garros, Sequeira, Tajan, Dubau, Fréchou, Pambrun.
Remplaçants : Dupuy, Mollet, Védère, G. Fonseca, Cazaubon, F. Bousquet.
Une finale a ses rites immuables faits de joies et de peines. Mais aussi d’états d’âmes selon le moment de la partie et le regard que l’on porte à ses préférés. Ce dernier match de l’année restera dans les mémoires, non pas que dans celle des vainqueurs. Elle aura fait honneur au rugby malgré l’enjeu et fait la promotion de ce jeu. Il y avait tout, de l’intensité, de l’émotion, des rebondissements, de l’incertitude jusqu’au coup de sifflet final. Cela est le fait de deux équipes venues pour jouer avec leurs arguments.
Un potentiel contrarié par un vent d’ouest soufflant en rafales, qui a mis à parité d’échecs les buteurs des deux camps. Ceux des Baronnies ont ouvert le score, l’ont conforté. Pas de nature à inhiber ces Rochelais qui, au sortir d’une pénaltouche tentèrent et réussirent une combinaison 9-10-11 pour envoyer leur ailier marquer. Le jeu au pied s’avérait délicat sauf par le ras du sol. C’est par là, qu’Anthony Vignes se voyait offrir une première balle de break qui lui échappait au moment d’aplatir. L’ESB ne concrétisait pas son avantage au jeu et restait en danger à la pause. Avec 5 bus débarquant en Gironde, les supporters des Baronnies avaient gagné une fois de plus le match des tribunes. Restait aux joueurs à faire la différence face à ces adversaires. La deuxième période a bien commencé pour ces verts appliquant toujours les mêmes recettes. Eole a retenu le tir de Pascal Foucade. Aussi pour bonifier le boulot des avants courbés à la tâche, le centre venait en force parachever en moyenne position un long mouvement au pilon. Le poteau retournait la transformation. Une deuxième occasion de tuer définitivement la rencontre restait en sommeil. On la croyait venue lorsque le grand H s’ouvrait au pied du buteur. Les maritimes avaient décidé de jouer jusqu’au bout pour y croire et repartir sans regrets. Un, deux, trois placages manqués et l’ailier des maritimes, toutes voiles dehors filait à dame. Pas le temps de gamberger et se remettre à la tâche d’urgence pour que les dernières minutes ne soient pas empreintes de désillusion. C’est ce que firent les «barons» en grands seigneurs. Au bout de 35 ans de vie du club créé en 1977-1978 et une finale perdue en 1994, le bouclier trônera au Moulin durant un an. En permettant au numéro 10 adverse de jouer alors qu’il avait écopé de deux cartons jaunes le privant de finale, le club bigourdan a fait preuve de sportivité. Une image du club que tous les supporters ont affiché par une conduite exemplaire en tribunes et en applaudissant les vaincus du jour chercher leur récompense.
«Les Baronnies, champions de France, je rêve»
Olivier Bousquet (centre) :
Le trois-quarts centre arrête sur un titre. S’il avoue «ne pas avoir son nom être souvent mis à l’exergue», il a un penchant «à faire marquer les autres, des fois, pas tout le temps». On a tout repris pour accéder à la victoire ? Une victoire qui fait plaisir au terme d’un match dur. Comme la semaine dernière, comme les semaines avant. On aime les matchs durs parce que c’est notre mental qui fait la différence. Mais aussi au jeu ? Pour le jeu on fait comme on peut. Aujourd’hui ce n’était pas trop mal. Parce qu’aussi en face une équipe se prêtait au jeu. Pour votre premier titre ? Non, c’est mon deuxième titre. Le premier, je l’ai obtenu avec Lannemezan en 2004. Tous les titres font plaisir. C’est toujours une histoire d’hommes, avec des copains chaque fois. Aux Baronnies, c’est différent. Cela a une saveur, celui d’un petit club, du rugby des villages. C’est une autre aventure qui se finit bien. Et j’arrête sur ça.
Sébastien Vignes (numéro 8) : «Cela couronne une belle saison avec une bande de copains. On est 25-30 types, et même plus avec les mecs de la réserve car si on est là aujourd’hui c’est grâce à eux aussi. Aujourd’hui, c’est la grande fête des Baronnies et on se rappelle quelques matchs où on est allé jouer dans vingt centimètres de boue, où l’on était que 16 ou 17. C‘est le plus beau des trophées qu’un rugbyman peut avoir, quel que soit le niveau. On a les frères Bousquet qui en ont une collection et qui nous ont dit qu’il était beau comme les autres. Je crois que ce soir, il va y avoir une marée verte à Bourg de Bigorre.»
Gilles Pébay (co entraineur) : «C’est la consécration pour ce groupe de copains, c’est un groupe d’amis dans la vie et ils le montrent sur le terrain. C’est la récompense de quatre années d’effort, ils se l’étaient promis, ils l’ont fait . C’est la consécration aussi pour toutes les Baronnies, pour les dirigeants qui travaillent pour ce club depuis des années. C’est une belle récompense. On aurait pu savourer les 20 dernières minutes, on prend cet essai qui les ramène, mais les gars ont été là, avec leurs qualités, leurs vertus. Les Baronnies sont champions de France, je rêve…»
Pierre Naranjo (président) : «C’est une aventure formidable, ce que l’on a vécu là, pendant six semaines, c’est quelque chose d’énorme. On ne se quitte pas, on a toujours été en symbiose, eux avec nous, et ils nous le rendent sur le terrain. C’est l’aboutissement d’un travail, de trois à cinq ans. Moi cela fait dix ans que j’y suis, aujourd’hui, tout le monde en vert c’est énorme aussi. Il faut remercier aussi les supporters qui nous ont accompagnés, maintenant on va faire une belle fête.
Lionel salles Lamonge (capitaine) : «Oui on va rentrer au Moulin avec le sourire ce soir. C‘est une belle récompense pour tout le groupe, pour les dirigeants, les supporters qui ont encore montré aujourd’hui qu’ils étaient derrière nous. On se complique peut être un peu le match, mais au final, on s’impose. Je félicite les villeneuvois pour leur match. Maintenant, place à la fête…»
Pascal Foucade : «Eux jouent bien, on arrive mal à gérer, ils prennent le score, on loupe un essai presque tout fait et on doute. À la mi-temps, avec le vent contre, en gardant le ballon, on arrive à retrouver notre jeu, on les pilonne dans l’axe, sur leur point faible et on arrive à marquer deux splendides essais des essais en or. On tient à la rage comme sur toutes ses phases finales et même certains dimanches d’hiver. Maintenant, comme il a dit notre capitaine, on va aller faire un tour de char ce soir.»