Marcel Claude Louis VOLOT

Biographie

Marcel Claude Louis VOLOT est né le 27 juin 1917 à GONFREVILLE-L'ORCHER (Seine-Maritime). Il est le fils de Claude, employé d’usine, né le 18 avril 1883 à SAINT-SERNIN-DU-BOIS (Saône-et-Loire) et mort le 19 février 1967 à SAINT-MICHEL-SUR-ORGE (Essonne). Sa mère est Antonine LACOUR, née le 24 mars 1886 au CREUSOT (Saône-et-Loire). Le couple s’est marié le 26 avril 1906 au CREUSOT.

Il a un frère Maurice Jean (prénom d’usage) né à GONFREVILLE-L'ORCHER le 15 février 1912 et décédé à SAINT-REMY (Saône-et-Loire) le 31 janvier 1989.

Sa mère décède le 23 octobre 1918. La famille part s’installer au CREUSOT. Il est envoyé en pension au lycée de CLERMONT-FERRAND où il démarre sa carrière à l’âge de 15 ans au poste d’arrière avant de passer au talonnage qui sera son poste de prédilection.

Il commence en club au sein du CO LE CREUSOT. Encore junior, les portes de l’équipe Une s’ouvrent mais il s’installe en 1936 à PARIS où il sera ajusteur aux ateliers de la construction de l’Etat à CHATILLON.

Il effectue son service militaire au sein de Pompiers de PARIS et évolue au sein de l’AS PREFECTURE DE PARIS avant de signer au CASG en 1939 avec qui il sera international militaire puis au STADE FRANÇAIS en 1940.

En deuxième noce, à PARIS 15^e, le 20 avril 1948,  il épouse Liliane Augusta Joséphine MANETTI décédée le 14 novembre 2014 à l’âge de 94 ans et née à MARSEILLE (Bouches-du-Rhône) le 31 juillet 1920. (1)

De leur union, naîtra Pierre Marcel Claude, né le 20 avril 1948 à PARIS 10^e et mort le 25 mars 2016 à NICE.

Doté d’un petit gabarit (1m66 pour 70kg) mais très musclé par la pratique du culturisme. Lors d’une interview en 2011, il se souvenait faire 800 abdominaux par jour à cette époque.

Il se révèle être un redoutable ratisseur. Il intègre la sélection de l’équipe de PARIS avant le XV DE FRANCE. Il affrontera la ROYAL AIR FORCE le 11 novembre 1944 avec un capitaine nommé Jacques CHABAN-DELMAS.

International n°364, Marcel VOLOT obtient cinq sélections entre le 22 décembre 1945 et le 22 avril 1946 et une non officielle face au 2ND NEW-ZEALAND EXPEDITIONARY FORCES contre qui il joue une autre fois officiellement. Il affronte aussi deux fois le PAYS DE GALLES ainsi que l’IRLANDE et BRITISH EMPIRE SERVICES.

Il franchit le Rubicon en mai 1946 et signe à PARIS XIII. (2)

Les débuts sont délicats au poste de talonneur qui lui valent des expulsions pour talonnage irrégulier. Finalement, il s’adapte fort rapidement. Après une sélection avec le Reste le 24 novembre 1946, il entre dans le club des internationaux dans les deux disciplines en décrochant deux sélections le 18 janvier 1947 à MARSEILLE face au PAYS DE GALLES et le 25 octobre 1947 à HUDDERSFIELD face à l’ANGLETERRE. Malgré de belles prestations en club, les sélectionneurs décident de ne plus le rappeler. La presse s’en émeut en novembre après un dernier match entre l’équipe de FRANCE attitrée et celle du Reste où Marcel VOLOT tire son épingle du jeu. C’est le 77^e international du rugby à XIII.

Il signe ensuite à TOULOUSE XIII en septembre 1948 où évoluent notamment Vincent CANTONI et André MELET. En mars 1950, il rejoint ALBI XIII. En février 1951, Marcel VOLOT est annoncé à RODEZ XIII, club créé au printemps de l’année précédente et entraîné par Joseph ARBONA. Mais il reste fidèle au club tarnais. ALBI et TOULOUSE sont les places fortes du rugby à XIII en Midi-Pyrénées. Les 2 clubs forment une sélection qui affronte des nations. Marcel VOLOT est ainsi sélectionné face aux Kangourous australiens le 26 décembre 1948.

A la fin de sa carrière, il regrettait d’être passé à XIII « pour l’argent » et aurait souhaité revenir à XV pour jouer le Tournoi des V Nations 1947 mais la licence rouge instaurée par la FFR l’en a dissuadé.

Après avoir été ajusteur, sapeur-pompier et gérant du café hôtel « Phalsbourg » rue Saint-Jérôme à TOULOUSE, il s’installe à NICE en 1961 où il devient commerçant boulevard Victor Hugo puis rue Halévy.

Il prend les rênes de l'entraînement du RRC NICE de 1962 à 1971. Le club fait son retour en Première Division en 1968. A l’intersaison 1971, il est mandaté par le Président niçois Alfred MEARELLI pour proposer aux toulonnais « dissidents » du RCT de rejoindre le RRC NICE. Il réussit à empêche André HERRERO de mettre un terme à sa carrière. Il entraine avec lui son frère Daniel, Jean-Claude BALLATORE, Noël VADELLA, Michel SAPPA, Daniel HACHE, Louis IRASTORZA, Jean-Pierre CARRERAS, Roger FABIEN et Bernard GIABBICONI.

Il sera ensuite secrétaire général, vice-président puis Président d’honneur en 1999 et en deviendra Président lors de la crise qui aboutira hélas à la dissolution du club en 2001.

Également investi au sein de la Fédération et du Comité Côte d’Azur, il sera récompensé à de multiples reprises : la médaille d’or en 1976 et celle de vermeil de la FFR en 2004. Il sera également décoré de l’ordre National du Mérite en 1996 en qualité de Chevalier et en 2005 comme Officier.

Il sera également délégué sportif et membre ou dans l’administration des Comités sportifs de la ville et de la région : Comité Départemental Olympique et Sportif des Alpes-Maritimes, Comité Régional Côte d’Azur de Rugby, cofondateur du Comité Départemental de la Fédération Française de Rugby.

Le 23 février 2008, dix ans après l’inauguration du Stade de FRANCE, Louis PICAMOLES reçoit la carte d’international n°1000 des mains de Marcel VOLOT, doyen des internationaux français.

La ville de NICE sera également reconnaissante de son investissement en lui remettant la médaille d’or de la ville en juin 2008. Médaille qu’il recevra également pour son dévouement bénévole.

Longtemps doyen des internationaux français, Marcel VOLOT s’éteint le 29 août 2014 à NICE à l’âge de 97 ans.

La municipalité niçoise avait alors promis de rebaptiser le stade des Arboras à son nom. En novembre 2023, le projet semble toujours à l’étude. (Mise à jour : le stade des Arboras est baptisé du nom de Marcel VOLOT le mercredi 5 juin 2024).

(sources : recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews – et la validation de Benjamin VOLOT, petit-fils de Marcel, que je remercie)

(1) Marcel VOLOT avait épousé Marthe Marie GENEVOIS le 23 septembre 1940 à CHATILLON. Le couple a divorcé en juillet 1947. De leur union était né un garçon prénom Jean Claude.

(2) Marcel VOLOT racontait à sa famille qu’il devait aller à PERPIGNAN, peut être pour signer là-bas, mais en route il aurait été victime d’une panne et ce sont des dirigeants du XIII qui lui serait venus en aide. Véridique ou légende…

Sélections

• XV National : int. n° 364 - 5 sélections - 1945-1946
• XIII National : int. n° 77 - 2 sélections - 1947
• Militaire : 1939
• Sélection Equipe de Paris : 1944