Saint Amand Alphonse Emile VERGÈS

Finales

Internationales

1re RENCONTRE DU XV DE FRANCE

01/01/1906

Pilier gauche

Défaite 38-08 face à la NOUVELLE-ZELANDE

Biographie

Saint Amand Alphonse Emile VERGÈS naît à MANA (Guyane) le 27 décembre 1877. Il est déclaré à l'état-civil provisoirement deux jours et définitivement trois jours après. Sa mère est Julie Ernestine VERGÈS et son père est inconnu. Les procédures ont lieu en présence d'Ernest JERÔME, père de Georges, futur international et présenté plus tard dans la presse comme un "frère" de VERGÈS. Collégien et lycéen, il remporte de nombreux prix et récompenses qui démontrent qu’il est un bon élève. Son prénom d’usage est Alphonse. En 1895, il décroche une bourse pour venir étudier en métropole au lycée Montaigne à BORDEAUX comme de nombreux coloniaux. Lors de son arrivée en France métropolitaine, il évolue au SCUF puis au STADE FRANÇAIS à compter de la saison 1903-1904. Le Bulletin Officiel du club du 17 septembre 1904 indique qu'il vient de décrocher une licence en sciences naturelles. En mars 1906, alors âgé de 29 ans, il est présenté comme étudiant en droit avant la première rencontre face à l’ANGLETERRE. Sportivement, il disputera et perdra 4 finales consécutives entre 1904 et 1907 face au STADE BORDELAIS UNIVERSITE CLUB. Il est un maillon important du pack. Ainsi lors de la saison 1905-106, il dispute 25 des 27 matches de la saison. Il est également sélectionné pour les trois premiers matches officiels de l'histoire du XV DE FRANCE, où il subira trois lourdes défaites face à la NOUVELLE-ZELANDE le 1er janvier 1906 et deux fois face à l'ANGLETERRE le 22 mars 1906 (8-35) et le 05 janvier 1907 (13-41) à RICHMOND. Curiosité militaire : il présente 2 fiches de mobilisation (2). L’une : absent lors de sa mobilisation en 1915, il est tout de même appelé sous les drapeaux le 11 janvier 1916. Il ne répond pas à la convocation mais n'est pas pour autant déclaré insoumis. Il passe dans la R.A.A. (Réserve de l'Armée Active) le 21 janvier 1919. Il sera ensuite affecté dans la réserve à Compagnie d'Infanterie Coloniale de la Guyane avant d'être définitivement libéré de ses obligations militaires le 10 novembre 1926. L’autre : contrairement à l’état-civil, un père prénommé Ernest, décédé, y est indiqué. Hypothèse : Ernest JERÔME l’aurait-il adopté ? Le mystère demeure pour le moment. En tous cas, cela se recoupe avec une indication dans la presse qui décrivait VERGES comme « frère » de Georges JERÔME lors du décès de celui-ci. Dans cette fiche de mobilisation, il est indiqué qu’il est incorporé au 166e Régiment d’Artillerie Lourde en janvier 1916. Il devient maréchal-des-logis en le 29 mars 1918 et sera démobilisé le 8 février 1919. Entre temps, le 17 septembre 1913, à BUZANCAIS (Indre), il épouse Marie Albertine Yvonne CHENON, née le 24 avril 1882 à CHATEAUMEILMANT (Cher) et décédée le 4 aout 1962 au PUY-EN-VELAY (Haute-Loire). De leur union naitra Marie Albert Jean Saint-Amand, né le 3 septembre 1914 au PUY-EN-VELAY et décédé le 11 mars 1986 à JEUFOSSE dans les Yvelines. VERGÈS fils se marie devant les autorités polonaises le 19 octobre 1946 avec Stefania BRYKALSKA, née le 27 aout 1917 à SLOWNIKI, District de Micchoz et décédée le 11 mars 2009 à COURBEVOIE dans l'Essonne. Dans l'acte de naissance, VERGÈS père est présenté comme Directeur des Etablissements du "Planteur de Caïffa". Ils vivent alors 2 place du Clauzel au PUY-EN-VELAY. Lors de son décès, VERGÈS père exerce la profession d'encaisseur à CLICHY (Seine devenu Hauts-de-Seine) (1). Saint Amand Alphonse Emile VERGÈS décède le 19 mars 1936, 106 boulevard de la Lorraine à CLICHY, où il était domicilié 83 rue d'Alsace. (1) "Au Planteur de Caïffa" est une société fondée à PARIS en 1890 par Michel CAHEN qui se lance dans la torréfaction puis l'épicerie et développe le modèle itinérant national. Une succursale est présente à ARVANT, située à environ 60km du PUY-EN-VELAY. L'activité y est stoppée par Charles GIRARDET au début des années 1930. Cette enseigne acquiert une partie de "La Maison du Café" en 1961 avant que celle-ci ne devienne la marque référente. (Sources : Frédéric HUMBERT et recherches FinalesRugby : Filae – MyHeritage – Geneanet - Archives de l’Indre – Archives Nationales d’Outre-Mer – « Le Rugby et le Stade Français – Tome 1 ») (2) Pourquoi 2 fiches de mobilisation ? Les jeunes gens de Guyane ne sont pas soumis à service militaire avant 1913. Ainsi aucune fiche n’existe pour les guyanais nés avant 1893 (20 ans en 1913) jusqu’à la guerre. Durant la 1re Guerre, il y aura une campagne pour créer un fichier qui est disponible aux archives d’outre-mer. Dans un même temps, une fiche sera créée sur le lieu d’habitation des guyanais en métropole quand ils sont mobilisés.

Sélections

• XV National : int. n° 16 - 3 sélections - 1906-1907

Carrière en clubs

PARIS (SCUF)

? à 1903

PARIS (STADE FRANCAIS)

1903 à ?

Document

Emile VERGES - "La Vie au grand air" du 29/12/1905