Paul Joseph SAGOT
XV de France
Sur le terrain
8 - 38
0 - 19
( Stade du Matin )
5 - 47
( Stade du Matin )
Finales
Internationales
Biographie
Paul Joseph SAGOT est né le 2 avril 1881 à BELHOMERT-GUEHOUVILLE
(Eure-et-Loir). Il est le fils de Joseph Julien, né dans cette même ville le 20
aout 1849 et décédé en 1917. Son père, propriétaire cultivateur, est maire du
village et conseiller d’arrondissement (1). Sa mère, nommée Marguerite
Gabrielle GOUGET est née le 2 octobre 1854 à LE FAVRIL (Eure-et-Loir).
Elève du lycée Marceau à CHARTRES (Eure-et-Loir), il y a
découvre le football-rugby.
Joueur du STADE FRANÇAIS en début de saison 1900-1901, il
est nommé capitaine de l’équipe en fin d’année 1901 alors qu’il est âgé de 20
ans à peine. Il succède à Charles MARCUS (2) qui lui-même avait succédé à Louis
DEDET, capitaine lors du titre de 1901. Lors de cette rencontre, Paul SAGOT
évoluait au poste de premier centre aux côtés de Constantin HENRIQUEZ. Il devra
attendre six ans et 1907 pour disputer sa deuxième et dernière finale face au
STADE BORDELAIS UNIVERSITE CLUB. Ces derniers s’imposent 14 à 3. Il joue au
poste de second centre avec son acolyte Paul MACLOS positionné en n°12. Il est
décrit comme un joueur précieux en défense doté un excellent coup de pied.
Paul SAGOT restera dans l’histoire du rugby français. En
effet, il est membre du premier QUINZE DE FRANCE qui évolue contre la NOUVELLE-ZELANDE
le 1er janvier 1906. Malgré une lourde défaite 38-8, il est acclamé
en fin de rencontre avec son coéquipier arrière, le havrais William CRICHTON. Sixième
international français, il obtiendra deux nouvelles sélections le 1er
janvier 1908 à COLOMBES face à l’ANGLETERRE (défaite 19-0) et le 23 février
1909, toujours à COLOMBRES avec une très lourde défaite face au PAYS DE GALLES sur
le score de 47 à 5. Il sauve l’honneur par un essai qu’il transforme lui-même à
cinq minutes du coup de sifflet final.
Après sa carrière de joueur qui s’achève au début des années
1910, il s’investira au sein du STADE FRANÇAIS. En 1922, il est entraineur des équipes
de jeunes et recevra la médaille d’or du club pour sa longévité au club. Il
sera également membre de la commission militaire de l’USFSA.
Professionnellement, sa vie est une riche carrière
militaire. Alors étudiant à PARIS, il est appelé à l’activité le 1er
novembre 1902 au 31e Régiment d’Artillerie au MANS (Sarthe), il
devient Brigadier en mai 1903 puis Maréchal des Logis en novembre.
Il choisit de se réengager au 31e en mars 1905 et
réussit le concours d’entrée à l’école militaire d’artillerie de VERSAILLES. Il
évoluera alors dans le club sarthois avant de revenir dans le club parisien.
Deux ans plus tard, le 1er avril 1907, il est promu
sous-lieutenant après avoir terminé major de sa promotion sur les 77 membres.
Il est alors affecté au 11e Régiment de VERSAILLES. Il est promu Lieutenant
le 1er avril 1909.
Le 9 juillet 1910, à PARIS 15e, il épouse Marie
Louise Marguerite Jeanne MARTIN, née le 22 juillet 1883 à PESSAC (Gironde).
Trois mois plus tard, le Lieutenant SAGOT intègre l’Ecole Militaire
d’application de cavalerie de SAUMUR (Maine-et-Loire).
Lors du premier conflit mondial, il est affecté au 11e
Régiment d’artillerie en novembre 1914 puis au 15e Régiment d’artillerie
où il est promu Capitaine le 13 avril 1915. Blessé en mars 1916, il est détaché
en qualité d’instructeur à l’Ecole Militaire de FONTAINEBLEAU (Seine-et-Marne) en
janvier 1917. Passé ensuite par le 83e Régiment d’Artillerie à
CRETEIL (Val-de-Marne), il devient adjoint au Colonel. Il rejoint ensuite le 48e
Régiment d’Artillerie avant de terminer à l’Inspection permanente des
fabrications de l’Artillerie.
Outre sa blessure par éclats d’obus en mars 1916, il subit à
nouveau ce même incident en septembre de la même année. Il est cité deux fois à
l’ordre de l’armée.
Ces faits lui vaudront de recevoir la Croix de Guerre et la
fourragère. Il recevra également la Légion d’Honneur en 1916 avant d’en devenir
Officier en 1933.
Paul SAGOT s’éteint le 5 juin 1955 à PARIS 10e à l’âge
de 74 ans. Son épouse décède le 6 octobre 1965 à LAGNY (Seine-et-Marne).
(sources : recherches FinalesRugby : Francis
MEIGNAN – Gallica – Geneanet – archives état-civil de la ville de PESSAC –
archives militaires de l’Eure-et-Loir – archives état civil de la ville de
PARIS).
(1) de ce qui deviendra la canton de LA LOUPE.
(2) Charles MARCUS arrête sa carrière pour des raisons
personnelles.