Michel Léon POMATHIOS

"Mick"

Né le : 18/03/1924 à Bourg-en-Bresse (Ain)
Décédé le : 07/12/2015 (91 ans) à Viriat (Ain)
Taille : 1m88
Poids : 93kg
Poste(s) : 14
Profession : Import export dans le textile.

XV de France

Sur le terrain

Tournoi des 5 Nations

01/01/1948
N° 14
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Irlande IRLANDE

6 - 13
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

11/01/1948
N° 14
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Australie AUSTRALIE

13 - 6
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 1
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

24/01/1948
N° 14
drapeau Ecosse ECOSSE
vs
drapeau France FRANCE

9 - 8
Murrayfield Stadium EDIMBOURG

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

21/02/1948
N° 14
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES
vs
drapeau France FRANCE

3 - 11
Saint-Helen's SWANSEA

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

29/03/1948
N° 14
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Angleterre ANGLETERRE

15 - 0
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 1
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

15/01/1949
N° 14
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Ecosse ECOSSE

0 - 8
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

29/01/1949
N° 14
drapeau Irlande IRLANDE
vs
drapeau France FRANCE

9 - 16
Stade Lansdowne Road DUBLIN

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

27/02/1949
N° 14
drapeau Angleterre ANGLETERRE
vs
drapeau France FRANCE

8 - 3
Stade de Twickenham TWICKENHAM

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

26/03/1949
N° 14
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES

5 - 3
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournée d'été

28/08/1949
N° 14
drapeau Argentine ARGENTINE
vs
drapeau France FRANCE

0 - 5
Estadio Jose Amalfitani, Velez Sarsfield BUENOS AIRES
( Estadio Maldonado )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournée d'été

04/09/1949
N° 14
drapeau Argentine ARGENTINE
vs
drapeau France FRANCE

3 - 12
Estadio Jose Amalfitani, Velez Sarsfield BUENOS AIRES
( Estadio Maldonado )
Essai : 1
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

14/01/1950
N° 11
drapeau Ecosse ECOSSE
vs
drapeau France FRANCE

8 - 5
Murrayfield Stadium EDIMBOURG

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

28/01/1950
N° 11
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Irlande IRLANDE

3 - 3
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

25/03/1950
N° 11
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES
vs
drapeau France FRANCE

21 - 0
Arms Park CARDIFF

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

13/01/1951
N° 11
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Ecosse ECOSSE

14 - 12
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

27/01/1951
N° 14
drapeau Irlande IRLANDE
vs
drapeau France FRANCE

9 - 8
Stade Lansdowne Road DUBLIN

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

24/02/1951
N° 11
drapeau Angleterre ANGLETERRE
vs
drapeau France FRANCE

3 - 11
Stade de Twickenham TWICKENHAM

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

07/04/1951
N° 11
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES

8 - 3
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

22/03/1952
N° 14
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES
vs
drapeau France FRANCE

9 - 5
Saint-Helen's SWANSEA

Essai : 1
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

05/04/1952
N° 14
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Angleterre ANGLETERRE

3 - 6
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 1
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

10/01/1953
N° 11
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Ecosse ECOSSE

11 - 5
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

24/01/1953
N° 11
drapeau Irlande IRLANDE
vs
drapeau France FRANCE

16 - 3
Ravenhill BELFAST

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

28/03/1953
N° 14
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES

3 - 6
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

09/01/1954
N° 14
drapeau Ecosse ECOSSE
vs
drapeau France FRANCE

0 - 3
Murrayfield Stadium EDIMBOURG

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

Biographie

The first French Barbarian. For ever Si l’on vous demande de citer un joueur phare des années 50, le grand Jean PRAT, vous viendra très certainement à l’esprit. A 99% (ou à peu près). Jean PRAT. « Mister Rugby » Si Jean PRAT a été baptisé ainsi par nos meilleurs ennemis, un autre joueur a lui été autrement adoubé Outre-Manche : Michel POMATHIOS. Michel POMATHIOS est né le 18 mars 1924 à BOURG-EN-BRESSE, ville située à une soixantaine de kilomètres de la capitale des Gaules. Pourvu de grosses qualités physiques dès la naissance, il se déclare particulièrement précoce puisqu’il marche à près de 9 mois et qu’il intègre l’école à 16 mois (!!) car débordant d’énergie. Et surtout pour soulager ses parents et en accord avec l’institutrice exerçant. Son père, gymnaste dans l’âme, le fait gouter très tôt à cette discipline. Mais à l’approche de la guerre, le rugby prend une certaine ampleur et intéresse Michel ce qui n’est pas l’avis des parents pour qui cette discipline n’est pas des plus recommandables. Michel s’exerce malgré tout à cette discipline en secret. A l’âge de 12 ans, après une réflexion parentale, son hyperactivité et son indiscipline vont l’entraîner en pension chez les pères jésuites durant 3 ans au collège de Montgré à VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE. Cette école va permet au jeune Michel de mettre en valeur ses grosses qualités physiques. La pratique intensive liée à une éducation scolaire stricte va lui permettre de remporter à 13 ans un titre de champion de France UGSEL (Union Générale Sportive de l’Enseignement Libre) …. de natation. Parallèlement, son grand-père maternel lui transmet l’amour des chevaux, lui le dresseur des chevaux d’attelage. Il s’exerce également à l’escrime. Les 15 ans de Michel vont rimer avec le début de la Seconde Guerre et un retour à BOURG-EN-BRESSE. Mais celui-ci est court en raison de son indiscipline qui exaspère le paternel. Lequel le renvoie au pensionnat Saint Louis à SAINT-ETIENNE. Ce pensionnat lui aussi donnant une part prépondérante au sport entraîne Michel vers le foot et le basket dont il sera finaliste du championnat de son académie en mars 1942. Il participe égalent à de nombreux championnats régionaux et nationaux d’athlétisme qui lui valent d’être repéré par la Fédération Française d’Athlétisme. Son grand gabarit et sa puissance sont idéaux pour les 300m et 400m. C’est ainsi qu’à l’été, il intègre le Fort Carré pour un stage intensif d’athlétisme. A l’opposé du vœu de son père qui le voyait officier. Mais en novembre, la guerre se rapproche du Sud Est et Michel doit rentrer en Bresse où durant 1 an il aidera ses parents au sein de l’entreprise familiale mais avec le souhait de sortir au plus vite de son ennui. A la rentrée 1943, son intégration au lycée Lalande va lui permettre de remettre les pieds sur les pistes cendrées dans le but de se consacrer pleinement à l’athlétisme. C’était sans compter sur Marcel COCHET (qui deviendra un grand résistant) qui peu à peu l’entrainera vers le rugby. Il devient ainsi champion d’Académie en 1944 et intègre les rangs de l’U.S. Bressane et rejoint par son jeune frère Léon. Ses qualités physiques lui valent d’échapper à la mort. Ayant rejoint la Résistance et le maquis de l’Ain, il est arrêté à la suite d’une panne alors qu’il transportait un pli secret. Jugé à la va vite pour terrorisme et en route pour le peloton d’exécution, il profite du laxisme de ses 2 gardes pour prendre la poudre d’escampette. L’erreur de ses gardiens fut de l’asseoir près de la porte arrière du véhicule, plutôt qu’entre eux. Lorsque le véhicule ralentit à la recherche d’un endroit favorable pour le fusiller, il sauta en marche et parvint à s’enfuir à la course. Il s’engage ensuite dans une Division d’Infanterie où il met à profit ses capacités pour devenir éclaireur skieur à BRIANÇON dans le cadre des opérations liées à la Libération. A la faveur d’une permission, il réintègre les rangs de l’U.S.B. et éclabousse le match contre à l’extérieur de toute sa classe. Ce qui vaut à l’U.S.B. de décrocher un match nul inespéré et d’être repéré par le S.U.A. (Ce qui a son importance pour la suite du récit). Michel POMATHIOS devient enseignant et demande sa mutation…. à AGEN ou dans la région toulousaine. Il sera finalement muté à AUCH. Il tente sa chance auprès de Jean Baptiste BEDERE l’entraineur agenais l’ayant repéré lors de la fameuse rencontre citée au-dessus. Bien que n’officiant plus au sein du S.U.A., Jean Baptiste BEDERE lui obtient une signature au S.U.A. ainsi qu’un poste de professeur d’E.P.S. en remplacement d’un autre grand ailier de l’époque : Jo BALADIE qui a opté pour BERGERAC. Ses débuts au sein de l’équipe agenais sont difficiles. Mais c’était sans compter sur Charles CALBET (dit « Le Connétable ») et Guy BASQUET (que l’on ne présente plus) qui prendront Michel POMATHIOS sous leurs ailes. Ces nouvelles amitiés seront le déclic. Ses partitions et son gabarit (1m89/90 pour 90kg pour un ailier !!) lui valent d’être remplaçant en équipe de France et d’être intégrée dans une sélection régionale qui affronte la « British Army » le 1er janvier 1946. Par la suite, le point d’orgue sera la finale du championnat de France 1947 perdue face à TOULOUSE. Le match s’annonce sulfureux car il se déroule… à TOULOUSE au grand dam des adversaires. Cette partie est aussi l’occasion d’une confrontation entre les 2 meilleurs ailiers de l’époque : Jean « The French Buffalo » LASSEGUE et « Mick » POMATHIOS. Hélas ce duel n’aura pas lieu en raison de la grave blessure domestique de l’ailier toulousain la veille du match (relaté dans le premier billet d’Histoires de Rugby). NB : Cette finale est restée dans les annales en raison de la non-expulsion de Guy BASQUET. Expulsé à la suite d’une brutalité, il est finalement réintégré dans le match après moultes concertations et diverses menaces des joueurs de quitter le terrain suite à ce retournement de situation ; Alfred ELUERE Président de la F.F.R. apporta également son concours au débat. Cette finale verra TOULOUSE devenir champion de France sur le score de 10 à 03. Michel POMATHIOS marque de plus en plus les esprits. Il grimpe peu à peu dans la hiérarchie des ailiers français. Il décroche sa première sélection le 1er janvier 1948 face à l’IRLANDE (défaite 13 à 06). Sa deuxième sélection lui vaudra les sunlights. A la faveur d’une victoire face à l’AUSTRALIE, la première face à un Etat de l’Empire Britannique, il éblouit les spécialistes et surpasse son adversaire du jour, MC BRIDE considéré comme l’un des meilleurs ailiers du moment. Michel POMATHIOS va profiter du renouveau de la presse et le début de l’entrée des médias dans le sport pour crever l’écran. Outre-Manche, il tape définitivement dans l’œil des observateurs les 21 février 1948 lors de la victoire du XV de France pour la première fois au PAYS DE GALLES sur le score de 11à 03. Match au sein duquel Robert SORO, l’immense (à tous les sens du terme) seconde ligne deviendra le « Lion de Swansea » et où « Mick » inscrira le 3e essai et un 4e refusé. Il sera porté en triomphe par quelques spectateurs ayant dévalé des tribunes. L’élégance et le physique et l’aisance technique du bressan n’en finissent plus d’épater et de faire couler beaucoup d’encre. Cette victoire magistrale lance l’engouement des français pour le rugby. La rencontre un mois plus tard face aux anglais à Paris sur le score de 15 à 00 voit Michel POMATHIOS marquer son troisième essai en 5 sélections. 1948 verra également le retour de Michel POMATHIOS dans sa région natale. Le L.O.U. dans une optique de reconstruction et faisant face à la montée en force du XIII se lance dans une politique de retour au bercail des grands joueurs locaux disséminés un peu partout dans le grand Sud-Ouest. C’est ainsi que Michel POMATHIOS répond à l’appel lyonnais et signe au L.O.U. à la faveur d’appels du pied d’André CARON nouveau Président du club ainsi que de ceux de Lucien, frère présidentiel et Louis JUNQUAS entre autres. Cette mutation lui permet de se rapprocher ainsi de sa femme revenue il y a de longs mois en raison d’une tuberculose tenace. Ce retour marque un tournant également professionnel. Michel POMATHIOS abandonne l’enseignement et s’engouffre dans le monde du négoce à la faveur de Robert MOÏSE fort pourvoyeur financier du club. Il découvre le milieu des chiffonniers, qui récupéraient tout ce qu’ils pouvaient (plumes, peaux, chiffons et ferraille), en vivaient bien et avaient besoin d’intermédiaires spécialisés pour écouler leurs stocks. Il constata également que les industries textiles qui utilisaient du chiffon comme matière première se trouvaient pratiquement toutes dans des villes de rugby (VIENNE, CASTRES, LAVELANET, etc.) où son nom pouvait lui ouvrir des portes. Cette mutation rocambolesque ayant empli les feuilles de choux sportives ne sera pas un frein à sa carrière internationale qui se poursuivra et sera ponctuée d’une tournée épique de 10 matches en Argentine où il inscrira un essai en test match. Les joueurs français y sont d’ailleurs reçus presque comme des rocks stars. Les agapes et réceptions y seront nombreuses. Le Tournoi 1950 sera l’occasion d’une grande lessive dans le pack français avec de nombreuses évictions peut être dues à la marquante tournée argentine. Michel POMATHIOS disputera 3 matches du Tournoi (pas celui de l’ANGLETERRE) e ne marquera aucun essai. Cette difficile édition permettra quand même à l’ailier de surnager et d’être exempté de reproches. Il est ainsi à 26 ans un cadre de l’équipe nationale. Mais le XIII profite de l’instabilité économique pour attirer de nombreux quinzistes. Ainsi, Robert MOÏSE devenant mécène à XIII lui propose de franchir le Rubicon (on parle de 2 millions de francs). L’interrogation est très forte. Mais René CRABOS, président de la F.F.R. et opérant dans la même filière que Robert MOÏSE obtient le dernier mot. Michel POMATHIOS travaillera pour René CRABOS dans la région lyonnaise. Le Tournoi 1951 permettra à « Mick » d’évoluer avec 2 de ses amis bressans : Maurice TERREAU et le jeune pilier Pierre BERTRAND. (Mais ils n’évolueront pas les 3 ensembles dans la compétition). Il échappe par ailleurs aux critiques de tous bords qui accablent les lignes arrière. La défaite face à l’IRLANDE est oubliée grâce à la première victoire de nos Bleus à TWICKENHAM. Le Grand Chelem n’était pas loin encore une fois. Toujours bien placé dans le classement des ailiers de « Midi-Olympique », il en occupa la première place en 1951. Mais au-dessus de tout cela il y eut la reconnaissance des Britanniques. A plusieurs reprises, il fut invité dans des sélections de marque outre-Manche. Il fut de celle de Lord RAMSAY, avec Georges BRUN, celle de Sir W. WAKEFIELD avec Jean PRAT et André ALVAREZ et surtout des BARBARIANS BRITANNIQUES qui se décrit comme « L’ONU DU RUGBY ». C’est ainsi que le 27 mars 1951, il disputera une rencontre face à NEWPORT en compagnie de grands noms du rugby britannique. Il faudra attendre 17 ans de plus pour voir Jo MASO obtenir la fameuse wild-card (NB : Guy BELLETANTE est également du voyage mais en qualité de remplaçant). Cette grande distinction et la qualité de ses prestations lui valent d’être à nouveau la source de toutes les convoitises. Il reste fidèle au L.O.U. et au XV. Le retour en club sera plus délicat en raison de quelques dissensions tactiques au sein de l’équipe notamment avec Louis JUNQUAS. Mais l’année 1952 sera quasiment blanche en raison de blessures à répétition (genou et problèmes musculaires) Il réussit malgré tout à tirer son épingle du jeu en marquant à chaque match contre le PAYS DE GALLES et l’ANGLETERRE. À la suite de ses nombreux soucis, il décide de prendre du recul et s’octroie 6 mois de repos. Il décide alors de donner un nouvel élan à sa carrière et décide de voler professionnellement de ses propres ailes en créant sa société de recyclage de produits textiles et de signer… à BOURG-EN-BRESSE où le père de sa première épouse est Président. Ainsi en octobre 1952, il obtient une nouvelle sélection de prestige en intégrant l’équipe de Sir WAKEFIELD, président de la Rugby Union en compagnie de Jean PRAT et André ALVAREZ Son Tournoi 1953 sera encore entaché de blessures et l’éclosion de nouveaux talents tels qu’André BONIFACE et Jacky BOUQUET. L’avènement du jeu lourdais va également compliquer sa tâche. De plus la prospérité de son entreprise l’accapare toujours plus. Mais une escapade nocturne le jour de l’an 1954 lors d’une tournée au MAROC signera la fin de sa carrière internationale Il dispute une dernière rencontre en 1954 face à l’ECOSSE et termine par une passe décisive au tarbais René BREJASSOU. Pour la 1ère fois, la FRANCE termine le Tournoi à la 1ère place. Ce sera sa 24ème et dernière sélection. Il signera l’année suivante au C.S. VIENNE où ses affaires l’emmènent. Il y évoluera lors de la saison 1954-1955. Il termine ainsi sa carrière en 1ère division par une défaite en 1/8e de finale face à LOURDES sur le score de 22 à 5. Son amour pour la chasse et son amitié pour Tito JORGE, ancien n°10 du P.U.C., l’emmènent à VIERZON pour une dernière pige. Le club alors en Honneur, montera en 3e Division à la fin de la saison 1955-1956. C’est sur ce dernier succès que Michel POMATHIOS mettra un terme à sa carrière. Normalement. Mais en 1960, bien entrainé par ses matches au sein de l’équipe du « Erthé Old Boys » composé d’anciens joueurs et passionnés tel Haroun TAZIEFF, il décide de donner un dernier coup de main au L.O.U. Il termina là sa carrière, même s’il lui arriva de rechausser les crampons avec le L.O.U. lorsqu’il en fut l’entraîneur de 1957 à 1958 et de 1960 à 1961. Après ce dernier coup de collier ovale, le rugby fera place à d’autres disciplines sportives. Sa fille membre de l’équipe de FRANCE de dressage obtiendra de nombreux titres. Il s’adonnera également au golf. Par ailleurs de nombreux neveux et nièces se sont distingués dans de nombreuses disciplines. Bon sang ne saurait mentir. En 1960, il acheta une résidence secondaire près des parents de sa seconde épouse, à LAIZE, en SAONE-ET-LOIRE. Il devint le maire de ce village en 1965 sans avoir été candidat. Il abandonna alors toute fonction sportive, les dernières qu’il eut exercées étant celles de sélectionneur du Lyonnais et de vice-président de l’A.S.U. Lyon en 1965-1966. Il se consacra alors pendant dix-huit ans à ses fonctions municipales. En 1983, il revint aux affaires du rugby en tant que président de l’U. S. BOURG, fonction dont il s’acquitta jusqu’en 1986. Ses faits de Résistance lui valent la Légion d’Honneur en 1973 ainsi que la Croix de Guerre 39-45. Il recevra en 1996 le Prix Adolphe Jauréguy. Ce prix récompense une personnalité qui a contribué au développement et au maintien des relations franco-britanniques Il ne regrettait qu’une chose : ne pas avoir vingt ans à la fin du 20e siècle pour découvrir le rugby moderne, enfin sous l’angle sportif, car si le professionnalisme lui paraissait inéluctable, il craignait l’avalanche des blessures. Michel POMATHIOS s’est éteint à BOURG-EN-BRESSE le 7 décembre 2015. Pour en savoir plus : * ”Michel POMATHIOS, le Gentleman du Rugby Français” par Guy LEDUC * « Les internationaux de rugby en région Rhône-Alpes au XXè siècle » par Francis MEIGNAN. * Un grand merci tout particulier à Francis MEIGNAN, infatigable et intarissable historien du rugby ainsi qu’à Frédéric HUMBERT de RUGBY PIONEERS. * La page qui retrace la sélection britannique de Michel POMATHIOS http://www.historyofnewport.co.uk/games/games.php?id=002404 (Biographie FinalesRugby créée suite à la lecture de ”Michel POMATHIOS, le Gentleman du Rugby Français” par Guy LEDUC)

Sélections

France

Carrière en clubs

Après-carrière en clubs

1982 à 1985

Bibliographie