Georges Rémi PEYROUTOU

"Loubine" pour les intimes

Né le : 15/07/1888 à Ondres (Landes)
Décédé le : 24/08/1926 (38 ans) à Tananarive (Madagascar)
Taille : 1m68
Poids : 68kg
Poste(s) : 10
Profession : Directeur d'un comptoir de plantations. Directeur de banque.

XV de France

Sur le terrain

Tournoi des 5 Nations

02/01/1911
N° 10
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Ecosse ECOSSE

16 - 15
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 1
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

28/01/1911
N° 10
drapeau Angleterre ANGLETERRE
vs
drapeau France FRANCE

37 - 0
Stade de Twickenham TWICKENHAM

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

Biographie

Georges Rémi PEYROUTOU est né le 15 juillet 1888 à ONDRES dans les Landes. Son père Arnaud Thimotée PEYROUTOU, instituteur, est né le 2 mars 1864 à SARRANCE (Pyrénées-Atlantiques) et mort le 21 juin 1923 à ONDRES. Sa mère, Anne Françoise SESCAU est née le 23 juillet 1867 et décédée le 09 mars 1917 à ONDRES (1).

Il est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants. Suivent : Etienne Jean-Baptiste (1889-1965), Catherine Laure (1891-1984) et Marie-Paule décédée prématurément à l’âge de 2 ans en 1894.

Il commence sa carrière rugby au sein de l’équipe des Montagnards du lycée de BAYONNE. Il commence le rugby en club au BIARRITZ STADE. Ses études terminées, il fut employé à la succursale de la Banque de France à PÉRIGUEUX et signa au CA PÉRIGUEUX où il resta jusqu'à la fin de son service militaire. Il y évolue en équipe seconde jusqu'à ce que GUTIERREZ joueur du B.E.C. voit la situation et alerte immédiatement Roger MAGNANOU. Il évolue rapidement en équipe Une avec un fameux demi de mêlée : Léon LARRIBAU et forment une des meilleures charnières de France.

Lors de son service militaire au 50e Régiment d'Infanterie, il sera Champion de France militaire en 1910-1911-1912. Il était totalement inconnu de la presse parisienne mais jouissait déjà d'une belle notoriété dans le Sud-Ouest lorsqu'il fut retenu pour la rencontre Probables - Possibles de 1910 avec l'équipe des possibles. Cet ouvreur de 68 kg pour 1m68 gagna au cours de cette rencontre une place de remplaçant en équipe de FRANCE. La blessure de Jacques DEDET en fit un titulaire qui participa ainsi à la victoire face à l'ECOSSE en marquant un essai. Il fut naturellement reconduit pour rencontrer l'ANGLETERRE, mais une blessure en cours de rencontre mit fin à sa carrière internationale, bien que remplaçant pour les deux dernières rencontres du Tournoi.

Libéré de ses obligations militaires, il retourne à BAYONNE et joue quelques mois avec l'Aviron, avant de partir à MADAGASCAR comme directeur d'un comptoir de plantations. Son arrivée a probablement lieu en 1913 car il prend part à une rencontre entre le SO EMYRNE et les militaires français. 

Présent à MADAGASCAR lors de la déclaration du conflit mondial et revenu en Métropole pour la Grande Guerre, il commença avec le grade de caporal et finit en tant que lieutenant affecté dans l'île de l'Océan Indien à partir de 1916 (2). 

Il fut démobilisé sur place et reprit ses activités professionnelles. Il devient ensuite directeur de l'une des plus grandes banques de Madagascar : la Banque de l'Océan Indien.

Il s’emploie également à développer localement le sport et le rugby en devenant président de la Fédération des sports et de la Société d’Encouragement.

Le 09 septembre 1919, il épouse Marie-Jeanne MARMIER, née le 17 avril 1897 dans le quartier de Faravohitra à TANANARIVE. Son père François Xavier, né le 6 août 1856 à SAINT-ANTOINE-L’ABBAYE (Isère) et décédé le 27 mars 1916 à TANANARIVE est commerçant puis Greffier du tribunal de TAMATAVE et TANANARIVE. Sa mère Marie BERGERET est d’origine béarnaise, née à CASTETNAU-CAMBLONG le 7 octobre 1863 et décédée le 22 février 1954 à PARIS 15e.

Hélas, une épidémie de peste sévit dans le pays. Marie-Jeanne s'éteint en quelques heures le 16 août 1926, âgée de 29 ans seulement. 

Mis rapidement à l’isolement, Georges PEYROUTOU est très rapidement atteint tout comme son personnel de maison et meurt à son tour 8 jours plus tard à TANANARIVE. La peste aura emporté cinq personnes de son entourage. Ses obsèques ont lieu en catimini dans les heures qui suivent en raison des circonstances sanitaires.

Il n’aura pas le temps de prendre les commandes de la nouvelle Fédération des Sports malgache dont la direction lui était promise à la fin du mois de septembre.

En sa mémoire un stade de TANANARIVE fut baptisé à son nom. Une course hippique portant son nom sera disputée à Madagascar dans la deuxième partie des années 30.

(source : recherches FinalesRugby - Francis MEIGNAN – Geneanet - Filae - “Histoire du rugby à MADAGASCAR” de Fabien BORDELES) (1) Son frère Jean-Baptiste (1860-1932) fut un personnage de MADAGASCAR avec de nombreux postes de direction : Comptoir National, d’escompte de PARIS, président de la Chambre Consultative de TANANARIVE, directeur des gisements aurifère d’ANASAHA en 1897 ou délégué de MADAGASCAR parmi les nominations les plus importantes.

(2) En décembre 1916, il est cité à l'ordre du régiment en sa qualité de sous-lieutenant au 22e colonial : "Sur le front depuis dix huit mois. N'a cessé de servir avec un zèle, un dévouement et une modestie digne d'éloges. S'est notamment distingué aux combats de septembre 1915 et juillet 1916 par son sang-froid et son mépris du danger." Il est décoré de la Croix de Guerre.

Sélections

France

Carrière en clubs

? à ?
Joueur aux Montagnards de BAYONNE
? à ?
? à ?

Après-carrière en équipes nationales

Madagascar
Président de la Fédération
? à ?

Document