Louis Paul Bernard MULOT
Finales
Biographie
Louis (prénom d’usage) Paul Bernard MULOT est né le 11 mars
1881 à PARIS 19e.
Il est le fils de Paul Noël, boucher, né à BOURG-LA-REINE (Seine
devenu Hauts-de-Seine) le 25 janvier 1852 et décédé le 16 novembre 1906 à
MERIGNAC (Gironde). Sa mère, nommée Marthe Amandine LACOSTE est née le 20 aout
1857 à COURSAN (Aude). Le couple vit au 26, cours de l’ARGONNE à BORDEAUX
(Gironde).
Louis MULOT démarre sa carrière rugbystique à la Ligue
Girondine de l’Education Physique en 1897. En 1900, il rejoint le SA BORDEAUX
avant de partir dans le club phare du STADE BORDELAIS UNIVERSITE CLUB en 1902.
Entre 1904 et 1910, vice-capitaine, il disputera 6 finales pour 4 titres de
1904 à 1907 et deux défaites en 1908 et 1910. Il occupe toutes les lignes du
paquet d’avant. En octobre 1910, il est désigné capitaine de l’équipe de la
Côte d’Argent. Auparavant en 1908, il était également le capitaine de l’Equipe
de BORDEAUX qui affronte celle de PARIS le 16 aout 1908 à ROYAN lors d’un match
de gala.
Incorporé en novembre 1902 au 107e Régiment d’Infanterie,
il devient Caporal en 1903, Sergent en septembre de l’année suivante. Il est libéré
le 23 septembre 1905 avec un certificat de bonne conduite. Il sera ensuite nommé
Sous-Lieutenant de Réserve en juillet 1907 et Lieutenant de Réserve en 1911.
Au milieu des années 1910, il prend le sifflet et devient
arbitre officiel du Comité de Côte d’Argent. Les mauvais résultats de l’Equipe
de France entrainent de nombreuses critiques et débats autour du championnat
domestique. Louis MULOT propose la mise en place d’équipes régionales qui
affronteraient les 4 nations du Royaume-Uni. En avril 1919, il sera également
partisan de la création d’une Ligue du Midi pour s’opposer à l’USFSA.
Louis MULOT acquiert ses lettres de noblesse au cours de la
Première Guerre Mondiale. Au tout début du conflit, il est blessé sérieusement
à deux reprises au genou et à la tête les 5 et 7 septembre 1914. Cela ne l’empêche
pas de continuer le combat. Son fait d’armes est d’avoir empêché le franchissement
d’un pont par l’armée allemande avec sa compagnie, ordre qui lui a été donné
par son capitaine. . Il termine lui-même avec ce grade. Par la suite, il sera
chargé de l’inspection générale des armes automatiques à la IIIe
armée.
Il est cité deux fois en 1914 et 1915 et reçoit une lettre
de félicitations en décembre 1916. Il sera fait Chevalier de la Légion d’Honneur
en octobre 1914 et recevra la Croix de Guerre.
Il consacre son après-carrière au journalisme sportif. Pour
le journal « L’Athlète », Il est l’auteur du compte-rendu de la
finale de la Coupe de l’Espérance 1919 opposant TARBES à BAYONNE. En 1922, nous
le retrouvons dans le journal « Le Ballon rond ». En octobre de
cette même année, il rejoint le journal « Le Sportsman » en tant que
correspondant régional puis en juin1924, il devient rédacteur en chef du
journal « La Tribune Sportive du Sud Ouest », journal bordelais
domicilié 19 rue Judaïque.
L’hebdomadaire diffusé le dimanche, se présente comme un « journal
hebdomadaire de propagande et d’extension sportive ». Il sera soumis à la
forte concurrence locale de « L’Athlète » ainsi que du journal du
BEC. Son existence sera de quelques années seulement.
Grand passionné de cyclisme, il est l’un des spécialistes de
la discipline à son époque et un organisateur de compétitions d’ampleur,
notamment le Critérium cycliste international de BORDEAUX au début de années 50.
C’était également un homme de radio dans la région bordelaise. Il ne s’éloigne
pas du monde du rugby pour autant. En juin 1931, « L’Intransigeant »
indique qu’il est élu Président de la Commission Rugby du SBUC.
Le 1er mars 1908 à MONCRABEAU (Lot-et-Garonne),
Louis MULOT avait épousé Paule Marie Jeanne DUPRAT, née le 7 juillet 1887 dans
cette même ville et décédée le 29 juillet 1957 à NERAC (Lot-et-Garonne). De leur
union naitra un garçon, Noël Paul, qui décède le 17 juillet 1924 au BOUSCAT des
suites de maladie. Il était âgé de quinze ans.
Louis MULOT s’éteint au BOUSCAT le 24 octobre 1953 à l’âge
de 72 ans. Il était alors Directeur des Coopératives des anciens combattants.
(sources : recherches FinalesRugby : Geneanet –
Filae – Gallica – Retronews – archives état-civil du Lot-et-Garonne – archives militaires
de la Gironde - Leonore).