Jacques MERQUEY
"Jacquie" ou "Jacky"
XV de France
Sur le terrain


8 - 5


3 - 3
( Stade du Matin )


6 - 3
( Stade du Matin )


21 - 0
Biographie
Jacques MERQUEY nait le 26 septembre 1929 à SOUILLAC dans le
Lot. Sa famille est historique de la ville. Ses parents étaient tenanciers d’un café.
Il découvre le rugby dans la cour de l’école mais ses
parents s’opposent à toute pratique par peur de la blessure.
Il bifurque alors vers l’athlétisme où il se spécialise dans
le saut en longueur et le 100m. Il est chronométré à 11’4. Lorsqu’il a 17 ans,
ses parents lui donnent enfin l’autorisation de chausser les crampons. Il signe
sa première licence dans le club local.
Il part étudier au lycée de CAHORS – où il décrochera un baccalauréat
philosophie / sciences - et ses performances au centre de l’attaque de l’équipe
scolaire font parler. Lors de son passage au club de CAHORS, il effectue des
débuts tonitruants. En mars 1949, il a déjà marqué 31 essais depuis le mois d’octobre
précédent.
A peine âgé de 20 ans, il est retenu dans la sélection du
Midi-Pyrénées et tape ensuite dans l’œil du sélectionneur Jules CADENAT. Il ne
tarde pas à être sélectionné en FRANCE B pour affronter l’ITALIE à MARSEILLE le
27 mars 1949. Les Français s’imposent 27-0 avec un essai de Jacques MERQUEY à
la 74e.
Cette rencontre a peut-être attiré les yeux des recruteurs
du Sud-Est car les dirigeants du RC TOULON viennent le solliciter.
Il est prêt à signer à condition de pouvoir poursuivre ses études en pharmacie.
Une formalité pour le club. La presse se rêve à l’imaginer en successeur tant
attendu d’Adolphe JAUREGUY. Annoncé également à LIMOGES, il signe au RCT en
septembre 1949. A son arrivée, il est « parrainé » par le centre
international Léon BORDENAVE, demi d’ouverture international en 1948.
Il ne tarde pas être sélectionné dans la grande équipe de
FRANCE. Il devient le 386e international le 14 janvier 1950 à
EDIMBOURG face à l’ECOSSE. Il marque un essai par la même occasion. Suivront
les trois autres rencontres du Tournoi avec un autre déplacement au PAYS DE
GALLES. Le bilan du XV de FRANCE est mitigé avec une victoire face à l’ANGLETERRE,
un nul face à l’Irlande et 2 nuls en ECOSSE et au PAYS DE GALLES. Il est évincé
du Quinze de FRANCE à la grande surprise des spécialistes. Les Toulonnais y
voient une offense venue de PARIS afin de privilégier les joueurs du RACING
CLUB DE FRANCE.
Son gabarit bas mais électrique affole les défenses (1m65
pour 65kg) mais tout de même présenté comme un handicap. Ou comme un prétexte
pour l’évincer des sélections.
Il rencontre son ami Maurice ANDRE avec qui il avait été
sélectionné en FRANCE B contre l’ITALIE. Celui-ci lui vante les avantages du
rugby à XIII. Jacques MERQUEY y voit une opportunité de financer son projet professionnel
et de sécuriser son avenir en cas de blessure. En septembre 1950, Il signe à
MARSEILLE XIII, club crée 4 ans plus tôt. Il avait également annoncé avec insistance
à XV à MAZAMET. La presse titrera « Le pastis plus fort que la laine ».
Il joue son premier match le 24 septembre face à CARPENTRAS. Dès la fin de ce
même mois, la FFR le radie de ses contrôles.
Grand ami de Roger ARCALIS avec qui il débute en équipe de
FRANCE, il verra avec regret la signature de ce dernier au CELTIC DE PARIS.
Le 15 avril 1951, il est la principale attraction de la
rencontre FRANCE A – FRANCE B à MONACO. Il débute à cette occasion avec Irénée
CARRERE, Michel LOPEZ et l’ancien champion régional de boxe François RINALDI.
Son adaptation est fulgurante. A 22 ans, il connait les
joies de la sélection XIII – après avoir connu celle du XV à 20 ! Il
évolue tout aussi bien à l’ouverture qu’au centre.
Il sera sélectionné pour la tournée historique du XIII de FRANCE
en AUSTRALIE qui consacre officieusement le XIII DE FRANCE comme Championne du
Monde (28 victoires en 30 rencontres !) et PUIG-AUBERT légende de la
discipline. Ce voyage incroyable lui permettra de découvrir LE CAIRE, KARACHI,
SINGAPOUR, JAKARTE et DARWIN. Sans oublier le retour après trente-deux jours de
bateau et une arrivée triomphale à MARSEILLE.
Après avoir remporté 2 Coupes d’Europe des Nations en 1951
et 1952, il atteindra également la finale de la Coupe du Monde 1954.
Il sera également Capitaine du XIII de France et d’une sélection
mondiale qui rencontre l’AUSTRALIE en 1957.
En club, il connaitra le succès lors de sa signature en
AVIGNON en 1953 puis à VILLENEUVE-SUR-LOT XIII à partir de 1958 (1). Sur l’ensemble
des deux clubs, il sera double Champion en 1959 et 1964 avec VILLENEUVE-SUR-LOT
et deux fois vainqueur de la Coupe de France avec AVIGNON en 1955 et 1956.
Sa carrière internationale treiziste s’achève avec 39
sélections. Un record à l’époque. Sa carrière s’achève le 13 octobre 1960 à
WIGAN face à la NOUVELLE-ZELANDE. Dans un même temps, le XIII commence à
décliner au début des années 60.
Curiosité de l’administration du rugby à XV français :
il recevra sa carte d’international en novembre 2017, soit 67 ans après sa
dernière sélection !!
Jacques MERQUEY s’est marié avec Odette (aujourd'hui décédée) en 1957.
Le 6 juillet 2021, il est honoré par la ville de SOUILLAC où
une rue porte son nom.
(sources : recherches FinalesRugby : Gallica –
Retronews – Livre de VILLENEUVE-SUR-LOT XIII - Pierre CHAPUIS - archives du
journal « Sud Ouest » - « La Dépêche » du 09/08/2021)
(1) Lors de la venue d’AVIGNON XIII à VILLENEUVE-SUR-LOT,
les dirigeants du club lot-et-garonnais approchent Jacques MERQUEY en lui proposant
le rachat de la pharmacie située rue de PARIS. C’est ainsi que l’un des joueurs
emblématiques de l’époque rejoint le club.
Sélections
France- XV National : int. n° 386 - 4 sélections - 1950
- XIII National : int. n° 109 - 39 sélections - 1951-1960
- B : 1949