Richard Henri MAJERUS

"Maciste"

Né le : 10/06/1905 à Paris 20e
Décédé le : 20/01/1972 (66 ans) à Garches (Hauts-de-Seine)
Taille : 1m86
Poids : 93kg
Poste(s) : 4-5
Profession : Représentant.

XV de France

Sur le terrain


18/03/1928
N° 20 (non entré)
drapeau Allemagne ALLEMAGNE
vs
drapeau France FRANCE

3 - 14
Terrain de l'aérodrome HANOVRE

Spectateurs : 13.000
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

09/04/1928
N° 4
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES

8 - 3
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

31/12/1928
N° 5
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Irlande IRLANDE

0 - 6
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

19/01/1929
N° 4
drapeau Ecosse ECOSSE
vs
drapeau France FRANCE

6 - 3
Murrayfield Stadium EDIMBOURG

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

01/01/1930
N° 4
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Ecosse ECOSSE

7 - 3
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

25/01/1930
N° 4
drapeau Irlande IRLANDE
vs
drapeau France FRANCE

0 - 5
Ravenhill BELFAST

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

22/02/1930
N° 4
drapeau Angleterre ANGLETERRE
vs
drapeau France FRANCE

11 - 5
Stade de Twickenham TWICKENHAM

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

06/04/1930
N° 4
drapeau Allemagne ALLEMAGNE
vs
drapeau France FRANCE

0 - 31
Olympique BERLIN

Essais : 2
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

21/04/1930
N° 4
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES

0 - 11
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

Biographie

Richard MAJERUS est né le 10 juin 1905 dans les 20e arrondissement de PARIS. Il découvre le rugby à 17 ans grâce à René MOURLON, sprinter français médaillé d'argent aux JO 1920 à ANVERS en relais 4*100 m. Celui-ci, à la vue de son gabarit, lui conseille de rejoindre l'UNION ATHLETIQUE INTERNATIONALE dont de nombreux licenciés étaient des Gadzarts (élèves de l’Ecole Nationale des Arts et Métiers). Il débute en 1922. En mai 1925, il est affilié à la Fédération Française d'Athlétisme à la Ligue Parisienne avec le numéro de licence n°2816. Ses qualités l'entrainent en 1924 (1) au STADE FRANCAIS. Au meilleur de sa forme, il lance le poids à 12 m 50 et le disque à 38 m et participe aux Championnats de PARIS d'athlétisme. La famille possède de bonnes prédispositions pour le sport puisque son cousin Jean MAJERUS (né le 06/02/1914 à LUXEMBOURG et décédé 16/06/1983 à ESCH-SUR-ALZETTE) fut double Champion du Luxembourg sur route juniors en 1934 et 1935, double Champion du LUXEMBOURG en vitesse et poursuite en 1947. Il eut l'honneur de porter le Maillot Jaune sur le Tour de France durant 9 jours (2 jours en 1937 et 7 ours en 1938). Surnommé "Maciste" (2) par son ami pilier Chaya Leib "HERZO" HERZOWITZ, Richard MAJERUS atteint la finale du Championnat de France en 1927 avec le STADE FRANCAIS (3). Evoluant au poste de pilier, son équipe commandée par Adolphe JAUREGUY doit s'incliner 19 à 3 face au STADE TOULOUSAIN de François BORDE. La saison précédente, il avait été sélectionné avec l'Equipe de France militaire. Il effectue son service au 5e Régiment de Génie. La qualité de ses prestations l’amène en équipe nationale. D'abord dans le groupe des remplaçants pour le match contre l'ALLEMAGNE le 18 mars 1938, il décroche la première de ses huit sélections un mois plus tard le 09 avril 1928 face au PAYS DE GALLES pour une victoire historique. Il signe un doublé lors de son avant-dernier match face à l'ALLEMAGNE (4). La défaite à domicile face au PAYS DE GALLES le 21 avril 1930 sera la dernière. Sur ces deux années de sélection, il compte quatre victoires contre le PAYS DE GALLES, l'ECOSSE, l'IRLANDE et l'ALLEMAGNE et quatre défaites contre les équipes britanniques. Il évolue alors au poste de deuxième ligne. Durant l'intersaison, un bruit l'annonce au STADE DIJONNAIS. Sans suite. En début d'année 1931, il décide de lancer sa carrière dans la boxe. Après quelques entrainements, il débute sa carrière de boxeur amateur le 22 février 1931 en remportant la finale du Critérium d'hiver dans la catégorie poids lourd. Son entraineur Charles REY-GOLLIET (5), impressionné, l'engage dans le Championnat de PARIS. Il se marie à OLORON-SAINTE-MARIE avec Anna Jeanne CARASSOU (née le 20/04/1908), originaire de cette même ville en mars 1931. Cette dernière souhaite rester dans sa région natale. De leur union, nait un garçon en janvier 1933. En aout 1931, il est rappelé à l'ordre par l'U.F.R.A. car le 30 il doit évoluer dans l'équipe de l'UNION SPORTIVE DE ROYAN dans un match exhibition. Or le club n'y est pas affilié. Richard MAJERUS part en quête d'un fonds de commerce afin d'y établir une quincaillerie, son métier de prédilection. Il rencontre le secrétaire du club de PAU début aout 1932 lors d'une partie de pelote au fronton de l'Avenue de la Gare (aujourd'hui détruit) et lui indique son projet et l'éventualité de jouer à PAU le cas échéant. M. ERIZE, Président de PAU, lui fait indiquer par intermédiaire qu'il serait heureux de le voir signer au club sous réserve des autorisations du STADE FRANCAIS et de la FFR. Fin août 1932, après de multiples rumeurs et suppositions, M. ERIZE annonce attendre depuis près de vingt jours la venue du joueur pour une prise de contact. Qui n'aura jamais lieu car dans le même temps, Richard MAJERUS achète une quincaillerie à BERGERAC et signe à l’U.S.B. au grand dam (et amertume) de la SECTION PALOISE. Cette mutation engendre une enquête de la F.F.R. qui soupçonne un professionnalisme déguisé. Le joueur assure avoir acheté le bien sur ses deniers personnels (M. ERIZE confirme également dans son interview). Le STADE FRANCAIS s'oppose au départ de l'un de ses joueurs cadre. Fin septembre 1932, il est jugé par la toute nouvelle Commission de Discipline de la FFR dirigée notamment par Robert BERNSTEIN et (Jean ou Léon) DE JOANNIS. Des sources non officielles annoncent que les sanctions sont déjà prises en amont. La Fédération ne lui délivre pas l'indispensable licence 1 (7). Lors de son enquête, la FFR découvre que lors de ses déplacements sportifs, le joueur s'informe de la possible disponibilité de fonds de commerce dans les villes des clubs adverses. Ce qui peut s'apparenter à de la prévenance est vu comme une "invite au racolage" par la Commission. En revanche, aucune preuve d'une aide du club bergeracois pour le financement, Mme MAJERUS mère apporte sa propre contribution pour boucler le budget. MAJERUS paye-t-il également le fait d'appartenir à un club du clan des "Douze" ? (6). La presse bergeracoise annonce son retour sur les terrains en amical le 20 novembre 1932 mais le FFR annonce en janvier 1933 avoir confirmé la décision de suspension pour la fameuse licence (8). Pour résumer : il n'y a aucun reproche personnel à faire à Richard MAJERUS mais selon la bonne vieille philosophie fédérale, un joueur international ne peut et ne doit pas quitter son club. Selon ses dires, Richard MAJERUS est le suspendu n°1 de cette instance (9). La saison 1932-1933 est blanche pour lui. Jean GALIA, son compère d'attelage lors du match de 1928 face à l'IRLANDE, souhaite l'attirer dans la nouvelle discipline : le rugby à XIII. Il fait son retour au STADE FRANCAIS à l'été 1934. L'équipe comprend deux autres internationaux : Jean BLOND et Robert HOUDET. En avril 1936, annoncé avec insistance à nouveau à PAU en tant qu'employé d'un grand magasin en cours d'aménagement en plein centre-ville, il reste finalement au STADE FRANCAIS vraisemblablement jusqu'à la fin de la saison 1937-1938. Il se livre à quelques matches exhibition, notamment avec le club de SOISSONS en avril 1937 afin d'aider au développement du rugby dans le NORD. Il reste établi à PARIS où il exerce la profession de représentant pour une firme métallurgique. Il sera ensuite mobilisé durant les conflits de la Deuxième Guerre Mondiale. En juillet 1940, sa femme publie une annonce dans "La Petite Gironde" le 18 juillet 1940 en demandant de lui donner des renseignements concernant le sapeur Richard MAJERUS du 5e Génie. En juin 1941, le STADE FRANCAIS organise une compétition d'athlétisme réservé à ses joueurs de rugby avec des épreuves telles que 100 et 1000 m, saut en hauteur et longueur ainsi que lancers du disque et poids. La récompense est un Challenge qui porte son nom. Le 22 juin 1946, il assiste à l'Assemblée Générale de la FFR en compagnie d'Albert CAZENAVE, entraineur récemment Champion de France avec PAU, et Jean BORDES, Président du Comité. Il officie en tant que porteur des voix des clubs de MAULEON et OLORON. Au début des années 50, une crise de l'arbitrage a lieu dans le rugby français. Un appel est lancé aux anciens internationaux. Ainsi Joseph SOURGENS, Robert SCOHY et Richard MAJERUS répondent à l'appel et rejoignent le corps arbitral fédéral et officieront sur tout le territoire. Lors d'une interview après la rencontre ANGOULÊME-TARBES le 7 février 1951, il déplore la multiplication des fautes dans le jeu et la médiocrité du dribbling qui fut longtemps une des forces du rugby français ainsi que la faiblesse du jeu en touche. Il déclare ouvertement que le niveau était meilleur à son époque. Très modestement, il déclare par ailleurs avoir vécu de grosses séances d'entrainement en dribbling avec Pierre MOUREU en suivant "une ligne au sol tracée à la craie". Il s'astreignait également à des séances individuelles de basket-ball et de technique. Il se fait reprendre assez sèchement dans "L'Aurore" le lendemain où une comparaison sans appel du rugby des années 30 et 50 est posée. Richard MAJERUS décède à GARCHES le 20 janvier 1972 à l’âge de 66 ans. Sa femme Anna se retirera à OLORON-SAINTE-MARIE et y décède le 20 octobre 1995 à l’âge de 87 ans (10). Le Challenge MAJERUS, aujourd’hui disparu depuis la fusion des Comités, avait été créé en sa mémoire par le Comité Ile-de-France. Les clubs de 4e série non qualifiés pour le Championnat de France y prenaient part. (sources : recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews) (1) En novembre 1926 selon d'autres sources avec un avis défavorable de l'U.A.I. (2) Maciste était un personnage de péplum dans les années 20 doté d'une musculature imposante. (3) Le STADE FRANCAIS attendre 71 ans avant de revenir en finale. (4) Richard MAJERUS est le premier deuxième ligne de l'histoire à marquer un doublé. Suivront : Antonin DELQUE (FRANCE-ITALIE 1937) - Benoit DAUGA (FRANCE-AFRIQUE DU SUD 1968) - Lionel NALLET par 2 fois (FRANCE-NAMIBIE 2007 et FRANCE- PAYS DE GALLES 2011) et Sébastien CHABAL (FRANCE-NAMIBIE 2007). (5) Il gère également Charles HERZOWITZ qui lui deviendra boxeur professionnel. (6) Les Douze sont des clubs dissidents de la FFR qui s'opposent à sa politique trop peu axée sur les grandes villes : BAYONNE - STADE BORDELAIS FC LYON - STADE FRANÇAIS - PAU - PERPIGNAN - TOULOUSE - BIARRITZ - GRENOBLE - CARCASSONNE - LIMOGES ET NANTES. Ils proposent un Championnat parallèle en 1931 et 1932. (7) La licence 1 autorise un joueur à évoluer en Championnat, la licence 2 autorise seulement la pratique du rugby. (8) Edouard COULON, joueur international de GRENOBLE et VIENNE qui souhaite signer à DÔLE sera lui aussi au centre de cette affaire. Il est frappé par la même sanction. Après un appel défavorable, COULON met un terme à sa carrière. D'autres joueurs comme Bob SAMATAN d'AGEN, Paul BIGOT de QUILLAN, WISSER de NARBONNE, CHALIES de SAINT-JUNIEN ou IBARONDO à ANGOULÊME sont concernés par ces sanctions. La Commission recevra même des menaces de mort ! (9) A cette époque, Richard MAJERUS publie une annonce dans la presse "CHANGEANT SITUATION, partant province, je cède urgence joli terrain 650 m², arbres, terre riche, non inondable, proche banlieue. Prix : 5 fr le m². 4 ans crédit à personne sérieuse. Ecrire : M. MAJERUS, 35 rue de Meaux PARIS 19e". (10) Leur fils n’apparait pas dans le convoi publié dans la presse.

Sélections

France

Carrière en clubs

Après-carrière en clubs

Entraîneur
? à ?
Entraineur en 1931
Entraîneur-Joueur
1936 à 1938