Maurice LABEYRIE
XV de France
Sur le terrain
8 - 0
Finales
Biographie
Maurice
LABEYRIE est né le 3 octobre 1887 à SAINT-GEOURS-DE-MAREMNE (Landes).
Il est le fils
de Jean Baptiste Léon LABEYRIE, cultivateur résinier né en 1863 à
SAINT-GEOURS-DE-MAREMNE et de Marie CHATON, née le 30 avril 1867 également à
SAINT-GEOURS-DE-MAREMNE et décédée le 16 décembre 1930 à RIVIERE-SAAS-ET-GOURBY
(Landes).
Il est l’aîné
d’une fratrie de deux garçons et trois filles :
- Maurice
1887-1969
- Pierre
Martial 1889-1972, décoré de la Médaille de la Victoire
- Maria 1891-
- Mathilde
1894-1952
- Jeanne 1900-1976
La famille vivait dans une ferme au lieu-dit « Poudepé » le long de la Nationale 10 (devenue A63) à hauteur de SAUBUSSE. Le nom LABEYRIE trouve son origine dans la déformation de « la bergerie ».
Issu d’une
famille de cultivateurs résiniers, Maurice LABEYRIE est appelé à l’activité
militaire en octobre 1908 au sein du 14e Régiment
d’Artillerie de TARBES où il sera 2e canonnier
conducteur. Il devient Brigadier en juillet de l’année suivante et Maréchal des
Logis en décembre de la même année. Il décide ensuite de se réengager trois
fois avec des contrats d’une année.
Durant cette
période, il évolue au sein du STADOCESTE TARBAIS avec qui il devient Champion
d’Armagnac-Bigorre en 1914. Ce titre donne la possibilité de disputer les
phases finales du Championnat de France. TARBES ira jusqu’en finale face à
l’A.S. PERPIGNAN mais devra s’incliner 8 à 7. Doté d’un solide gabarit pour
l’époque (1m74 pour 83kg annoncés), il évolue au poste de deuxième ligne droit,
dévoué à la « poutre » du pack.
En 1915, il
passe au 118e Régiment
d’Artillerie Lourde avant de partir au 117e d’AGEN
en octobre 1917. A cette époque, il évolue à ROCHEFORT ou LA ROCHELLE selon les
sources et au sein de l’équipe militaire.
Durant les
combats de la Grande Guerre, il aura effectué cinq années de campagne contre
l’Allemagne et notamment dans les Balkans. Il recevra la Médaille Militaire le
16 juin 1920 après avoir été cité à deux reprises en septembre 1916 et novembre
1918 notamment pour sa bravoure et son sang-froid. Une mission de courrier
particulièrement dangereuse accomplie en février 1922 lui vaudra la Croix de
Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec étoile d’argent.
En mars 1919,
il s’engage une nouvelle fois mais pour quatre ans.
En juin 1919,
il est muté au 18e Régiment
d’Artillerie toujours à AGEN. Il signe tout de même au RACING CLUB DE FRANCE.
Il n’y restera qu’une saison mais obtiendra de belles satisfactions sportives
en devenant international militaire en mars 1920, finaliste une nouvelle fois
du Championnat de France face à ses anciens coéquipiers tarbais. Pilier droit
pour cette rencontre, il s’inclinera une nouvelle fois.
Il obtient une
sélection avec la grande équipe de France en septembre 1920 en affrontant les
USA dans le cadre des Jeux Olympiques. Curiosité de l’Histoire, cette rencontre
n’est pas comptabilisée comme officielle. Il évolue cette fois ci à son poste
de prédilection.
Après une
mission militaire en Autriche et une affectation au 83e Régiment
d’Artillerie de VINCENNES, il retourne brièvement au 18e d’AGEN
avant d’être affecté à l’Ecole Militaire d’Infanterie de SAINT-MAIXENT. Il
change de corps d’armée en passant de l’Artillerie Lourde à l’Infanterie.
Parallèlement
à cette nouvelle mutation, il signe en fin d’année 1920 dans le club de rugby
de sa ville d’affectation. En mars 1921, ses prestations remarquées lui
permettent d’intégrer la sélection des Charentes – tout comme en 1922 - mais il
n’a plus les faveurs de la sélection nationale. Il est à nouveau sélectionné en
équipe de France militaire en avril 1921 mais devra se contenter d’être
remplaçant.
Maurice
LABEYRIE pratique également l’athlétisme et notamment le lancer du javelot,
discipline avec laquelle il devient Champion des Charentes en juin 1921.
Il est promu
adjudant en octobre 1921. Le mois suivant, Maurice LABEYRIE est présenté par la
presse comme professeur d’éducation physique à l’Ecole de SAINT-MAIXENT. Il est
par ailleurs correspondant local pour la journal « L’Auto ».
Le 15 avril 1923,
il épouse Françoise Anna DARRIGAND dite « Emma », née le 5 février
1894 à RIVIERE-SAAS-ET-GOURBY (Landes) et décédée le 23 février 1988 à VERDELOT
(Seine-et-Marne).
De leur union,
naitront :
- Hector Henri
Léon, né le 20 juillet 1924 à SAINT-MAIXENT-L’ECOLE (Deux Sèvres).Devenu
Saint-Cyrien promotion 1944, il est décédé lors d'un accident en manœuvres le
18 mai 1945 à CHERCHELL (Algérie)
- Clotilde
Marie Mauricette, née le 7 mars 1927 à SAINT-MAIXENT-L’ECOLE (Deux-Sèvres) et
décédée le 26 juillet 2018 à EVE dans l’Oise. Elle était institutrice.
Affecté
ensuite au 32e Régiment
d’Infanterie en janvier 1924 puis au 65e en en
mai, il aura entre temps rejoint les rangs du club de rugby de NIORT dont il
sera le capitaine. En février 1929, il reçoit le titre d’Officier d’Académie.
Nous perdons
ensuite sa trace. Il a terminé sa carrière professionnelle dans les services
administratifs de l'armée.
Le 11 février
1962, le Journal Officiel indique qu’il sera décoré en qualité de Chevalier de
la Légion d’Honneur. Ses états de service font état de 28 années de services
militaires et 5 ans de campagnes lors de la Première Guerre Mondiale.
Après avoir
quitté MERIGNAC, (Gironde) il a habité GOURNAY-SUR-MARNE (Seine et Oise puis
Seine-Saint-Denis) de 1956 à 1963 puis CHELLES (Seine-et-Marne) jusqu'à la fin
de sa vie.
Après avoir
mis un terme à sa carrière de rugbyman il s'est mis au tennis et a eu un rôle
très actif au sein du club local (ASCC tennis de Chelles). Après sa mort le nom
de "Stade Labeyrie" a été donné aux deux courts de tennis situés rue
Florian et aujourd'hui disparus.
Maurice
LABEYRIE est décédé le 10 mars 1969 à CHELLES. Il est inhumé dans sa région
natale à RIVIERE-SAAS-ET-GOURBY.
(sources :
recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews – Filae – Geneanet –
archives militaires des Landes – archives Leonore)
Un très grand
merci à M. Bernard MACHOEL, son petit-fils (fils de Clotilde) pour ses précisions et précieux documents.
Sélections
France- Jeux Olympiques (Rugby à XV) : ANVERS 1920 (Médaille d'argent)
- Militaire : 1920-1921
- Sélection des Charentes : 1921-1922