Armand GRENET

Né le : 10/04/1894 à Paris 6e
Décédé le : 16/03/1972 (77 ans) à Pinet (Hérault)
Poste(s) : 14-15
Profession : Rédacteur à la Banque de France.

XV de France

Sur le terrain

RENCONTRE NON OFFICIELLE
Tournoi Olympique

05/09/1920
N° 14
drapeau Etats-Unis ETATS-UNIS
vs
drapeau France FRANCE

8 - 0
Stade Olympique ANVERS

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Carton : -

Finales

Biographie

Armand GRENET est né le 10 avril 1894 dans le 6e arrondissement de PARIS.

Il est le fils d’Hyppolite Jean Baptiste « Henry » GRENET, né le 9 octobre 1856 à CHERONNAC (Haute-Vienne) et décédé à PARIS le 21 octobre 1920.

GRENET père est un journaliste et publiciste reconnu à PARIS. Son épouse, Aline Amélie YVER mineure lors du mariage, est née dans le 5e arrondissement de PARIS le 18 octobre 1874. Elle deviendra femme de lettre et Officier d’Académie en mars 1908 et décèdera en juin 1942.

Le couple s’est marié le 8 février 1890.

Armand GRENET a deux frères : Henri, décédé à l’âge de 15 mois le 10 mai 1900 et Maurice, né le 21 juin 1904.

Il effectue ses études dans une école de commerce et obtient le concours des cadres de la Banque de France. Rédacteur dans l’institution, il est mobilisé avec l’ensemble de ses collègues le 30 septembre 1921 afin de procéder à des vérifications de fin de mois rue Croix-des-Petits-Champs à PARIS. Il est chargé par ses supérieurs de recenser et classer une important liasse de billets de mille francs. En milieu de soirée, il prétexte une envie pressante et quitte son emplacement. L’absence prolongée inquiète ses collègues. Son chef constate rapidement la disparition de pas moins de 400 billets.

Son domicile est surveillé par la Sureté Générale dès le lendemain. Armand GRENET ne réapparaitra pas. Il s’est volatilisé avec 400.000 francs.

Quelques jours auparavant, il avait versé 100 francs à sa mère en lui disant que « bientôt elle serait débarrassée de lui ». Il avait également proposé à son amie, dessinatrice et fille d’un fonctionnaire de la Ville de Paris,  de fuir de PARIS avec lui. Mais elle avait refusé.

Ce vol provoque la stupeur mais d’autre sources indiquent qu’il était devenu fortement dépendant à la cocaïne, ce qui lui avait valu d’être radié du club de l’OLYMPIQUE 8 mois auparavant. Il avait ensuite proposé ses services à Pierre GAUDERMEN pour intégrer le RACING CLUB DE FRANCE en échange de 10.000 francs. Cette tentative de soudoiement a été vaine.

Ce comportement dénote totalement avec ses états de service durant le premier conflit mondial. Parti simple soldat, il terminera Lieutenant au 115e Régiment d’Infanterie et du 29e Bataillon de Chasseurs à pied. Il est même décoré de la Légion d’Honneur le 30 juin 1921 lors d’une cérémonie aux Invalides. (1). En avril 1916, il avait reçu la Croix de Guerre après avoir sauvé des hommes ensevelis et être resté en poste malgré des blessures quelques semaines auparavant.

Arrière ou centre de l’OLYMPIQUE au retour de la guerre, il a participé aux JO d’ANVERS en 1920 et avait disputé la rencontre face aux ETATS-UNIS, qui n’a pas été considérée comme officielle. Il prend également part aux matchs de l’équipe de PARIS. L'Equipe de FRANCE décroche la médaille d'argent.

La détermination de la Sûreté Générale porte finalement ses fruits. Caché sous le nom d’Armand THIERRY dans un grand hôtel de BRUXELLES, Armand GRENET est arrêté le 6 décembre 1921 par la brigade judiciaire de la ville. Il détenait encore une partie de la somme volée. Sa cavale l’avait mené de ROUEN à DIEPPE puis LILLE. Il avait franchi la frontière belge à pied et s’était fait héberger par un couple d’IXELLES auprès duquel il se fait passer pour un étudiant en art dentaire.

L’enquête va révéler que sous sa fausse identité, il se faisait désireux d’acheter une clinique. 15.000 francs sont retrouvés sur lui. Il avoue dans un premier temps avoir dilapidé le reste en quelques semaines avant de se rétracter et d’annoncer que 40.000 francs sont enfouis dans des pots à confiture dans le parc de VERSAILLES à proximité du Grand Trianon. Les inspecteurs de la Sûreté Générale retrouvent quatre pots enfouis à 50cm de profondeur. Le reste, placé dans un établissement financier, sera restitué à la Banque de France. 

Armand GRENET est extradé au cours du mois de décembre. La BELGIQUE l’a d’abord inculpé d’usurpation d’état-civil.

La Cour d’Assises de la Seine le condamne le 9 aout 1922 à un an de prison pour vol qualifié.

Le 23 décembre 1922, il épouse Marguerite Marie Henriette FAUDOT dans le 15e arrondissement de PARIS.

Armand GRENET, devenu représentant de commerce, est décédé le 16 mars 1972 à PINET dans l’Hérault.

(1) 
Il est exclu de la Légion d’Honneur par décret du 10 février 1925.

(sources : recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews - Geneanet)

Sélections

France

Carrière en clubs

1919 à 1921
Radié du club.