Armand GRENET
XV de France
Sur le terrain
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Finales
Biographie
Armand GRENET
est né le 10 avril 1894 dans le 6e arrondissement
de PARIS.
Il est le fils
d’Hyppolite Jean Baptiste « Henry » GRENET, né le 9 octobre 1856 à
CHERONNAC (Haute-Vienne) et décédé à PARIS le 21 octobre 1920.
GRENET père
est un journaliste et publiciste reconnu à PARIS. Son épouse, Aline Amélie YVER
mineure lors du mariage, est née dans le 5e arrondissement
de PARIS le 18 octobre 1874. Elle deviendra femme de lettre et Officier
d’Académie en mars 1908 et décèdera en juin 1942.
Le couple
s’est marié le 8 février 1890.
Armand GRENET
a deux frères : Henri, décédé à l’âge de 15 mois le 10 mai 1900 et
Maurice, né le 21 juin 1904.
Il effectue
ses études dans une école de commerce et obtient le concours des cadres de la
Banque de France. Rédacteur dans l’institution, il est mobilisé avec l’ensemble
de ses collègues le 30 septembre 1921 afin de procéder à des vérifications de
fin de mois rue Croix-des-Petits-Champs à PARIS. Il est chargé par ses
supérieurs de recenser et classer une important liasse de billets de mille
francs. En milieu de soirée, il prétexte une envie pressante et quitte son
emplacement. L’absence prolongée inquiète ses collègues. Son chef constate
rapidement la disparition de pas moins de 400 billets.
Son domicile
est surveillé par la Sureté Générale dès le lendemain. Armand GRENET ne
réapparaitra pas. Il s’est volatilisé avec 400.000 francs.
Quelques jours
auparavant, il avait versé 100 francs à sa mère en lui disant que
« bientôt elle serait débarrassée de lui ». Il avait également
proposé à son amie, dessinatrice et fille d’un fonctionnaire de la Ville de
Paris, de fuir de PARIS avec lui. Mais elle avait refusé.
Ce vol
provoque la stupeur mais d’autre sources indiquent qu’il était devenu fortement
dépendant à la cocaïne, ce qui lui avait valu d’être radié du club de
l’OLYMPIQUE 8 mois auparavant. Il avait ensuite proposé ses services à Pierre
GAUDERMEN pour intégrer le RACING CLUB DE FRANCE en échange de 10.000 francs.
Cette tentative de soudoiement a été vaine.
Ce
comportement dénote totalement avec ses états de service durant le premier
conflit mondial. Parti simple soldat, il terminera Lieutenant au 115e Régiment
d’Infanterie et du 29e Bataillon
de Chasseurs à pied. Il est même décoré de la Légion d’Honneur le 30 juin 1921
lors d’une cérémonie aux Invalides. (1). En avril 1916, il avait reçu la Croix
de Guerre après avoir sauvé des hommes ensevelis et être resté en poste malgré
des blessures quelques semaines auparavant.
Arrière ou
centre de l’OLYMPIQUE au retour de la guerre, il a participé aux JO d’ANVERS en
1920 et avait disputé la rencontre face aux ETATS-UNIS, qui n’a pas été
considérée comme officielle. Il prend également part aux matchs de l’équipe de
PARIS. L'Equipe de FRANCE décroche la médaille d'argent.
La
détermination de la Sûreté Générale porte finalement ses fruits. Caché sous le
nom d’Armand THIERRY dans un grand hôtel de BRUXELLES, Armand GRENET est arrêté
le 6 décembre 1921 par la brigade judiciaire de la ville. Il détenait encore
une partie de la somme volée. Sa cavale l’avait mené de ROUEN à DIEPPE puis
LILLE. Il avait franchi la frontière belge à pied et s’était fait héberger par
un couple d’IXELLES auprès duquel il se fait passer pour un étudiant en art
dentaire.
L’enquête va
révéler que sous sa fausse identité, il se faisait désireux d’acheter une
clinique. 15.000 francs sont retrouvés sur lui. Il avoue dans un premier temps
avoir dilapidé le reste en quelques semaines avant de se rétracter et
d’annoncer que 40.000 francs sont enfouis dans des pots à confiture dans le
parc de VERSAILLES à proximité du Grand Trianon. Les inspecteurs de la Sûreté
Générale retrouvent quatre pots enfouis à 50cm de profondeur. Le reste, placé
dans un établissement financier, sera restitué à la Banque de France.
Armand GRENET
est extradé au cours du mois de décembre. La BELGIQUE l’a d’abord inculpé
d’usurpation d’état-civil.
La Cour d’Assises
de la Seine le condamne le 9 aout 1922 à un an de prison pour vol qualifié.
Le 23 décembre
1922, il épouse Marguerite Marie Henriette FAUDOT dans le 15e arrondissement
de PARIS.
Armand GRENET,
devenu représentant de commerce, est décédé le 16 mars 1972 à PINET dans
l’Hérault.
(1) Il est exclu
de la Légion d’Honneur par décret du 10 février 1925.
(sources :
recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews - Geneanet)
Sélections
France- Jeux Olympiques (Rugby à XV) : ANVERS 1920 (Médaille d'argent)
- Sélection Equipe de Paris : 1920