Camille Eugène GALLIOT
Finales
Biographie
Camille-Eugène GALLIOT est née le 12 septembre 1884 à CAYENNE en GUYANE. Il est le fils de Bernard Marie Firmin GALLIOT, chercheur d’or et Conseiller Général, né à CAYENNE le 6 septembre 1850 et décédé en 1916 à CAMBRAI (Nord). Sa mère Elisabeth Eugénie Coralie DEVIS est le 20 août 1855 et décédée le 21 janvier 1901 à CAYENNE. Le couple réside rue du 14 Juillet. GALLIOT père s’est marié deux fois et eu deux relations, une avant mariage et une adultérine. Camille-Eugène a de ce fait deux frères, trois sœurs et deux demi-sœurs. Il est le quatrième dans l’ordre des naissances de cette fratrie. En août 1898, le Gouverneur de CAYENNE lui attribue une bourse de la Colonie qui lui permet de poursuivre ses études dès le mois de septembre dans un lycée de BORDEAUX. Il débarque du paquebot « Saint-Germain » à SAINT-NAZAIRE le 26 septembre. Bon élève, il décroche de nombreux prix scolaires avant et après son arrivée en Métropole, mais aussi des prix sportifs dont ceux du chef de jeu de barette, du poids et de la longueur en août 1903. Rugbystiquement, il évolue tout d’abord au STADE BORDELAIS UNIVERSITE CLUB avec qui il perd la finale de 1902 face au RACING CLUB DE FRANCE mais devient Champion en 1904 face au STADE FRANÇAIS. En 1904, il signe au STADE FRANÇAIS et dispute la finale de 1905 qu’il perd face au SBUC. En 1906, Camille GALLIOT apparait dans les compositions de l’UNION SPORTIVE DU MANS avec l’international Paul SAGOT, Il est recensé comme répétiteur au Lycée du MANS. La presse indique de son côté une affectation militaire. Il signe ensuite au SCUF en 1907. Il dispute sa première rencontre le 8 décembre 1907 face à TWICKENHAM RUGBY F.C. Il ne reste qu’une saison avant de rejoindre STADE NANTAIS UNIVERSITE CLUB commandé par son ancien capitaine bordelais Pascal LAPORTE. Il évolue trois saisons dans le club de la Loire-Atlantique. En décembre 1911, le club de LIBOURNE est disqualifié face au SPORT ATHLETIQUE BORDELAIS pour avoir aligné GALLIOT qui n’était pas encore qualifié par les instances de la Côte d’Argent. Il finira par jouer et évoluera notamment avec Emile STROHL et l’international Georges JERÔME. Camille GALLIOT signe en décembre 1912 avec le SNUC, quelques mois après un match SNUC – UA LIBOURNE joué le 11 février 1912 qui a dû peser dans le choix de ce retour même s’il ne figurait pas sur la composition libournaise. Son dernier match est le 1er novembre 1913 face au LOU. En début d’année 1915, il est admis dans la 6e section des infirmiers à CHÂLONS-SUR-MARNE. Il s’y livre à de l’extorsion en réclamant des commissions aux fabricants de cercueils fournisseurs de l’hôpital. Cercueils destinés au familles des militaires décédés durant le conflit. Il est renvoyé après plusieurs avertissements. Il retourne à PARIS où il dépense tout l’argent amassé durant ces sombres manœuvres (environ 2.000 francs). Son nom apparait ensuite dans les rubriques faits divers et judiciaires. En aout 1915, il est surpris place Blanche à PARIS en pleine transaction de vente de cocaïne avec une jeune femme. Il en possède également 25 grammes. Il est connu dans le milieu de Montmartre sous le surnom de « Le nègre » en raison « d’un teint bistré et de ses cheveux crêpus ». En octobre 1915, la 3e Chambre correctionnelle de la Seine le condamne à 3.000 francs d’amende et deux mois de prison pour trafic de cocaïne. Camille GALLIOT disparait des radars et réapparait à nouveau en 1921 pour une histoire de voies de faits place du Capitole à TOULOUSE en mars et pour laquelle il est condamné en avril à 100 francs d’amende. Annoncé publiciste en 1908 lorsqu’il évoluait au SCUF, il est alors présenté alors comme voyageur de commerce. Camille GALLIOT décède le 10 novembre 1930, 5 rue Tolosane à TOULOUSE à l’âge de 46 ans. Son épouse était Jeanne Marie MERCADAL née le 04 décembre 1892 et décédée le 27 mars 1986 à GORDES (Vaucluse.). Le couple s’est marié le 11 avril 1927. Ils ont une fille prénommée Camille Marcelle Gabrielle, née le 08 mai 1918 à TOULOUSE et décédé le 1er septembre 2006 à PARIS 19e (1). (Sources : recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews – Filae – Geneanet – Etat Civil de la ville de TOULOUSE - Décès INSEE et mes 2 collègues experts pour les compléments : Frédéric HUMBERT et Hervé PADIOLEAU, historien du SNUC). (1) Il est curieux que le mariage ait eu lieu 9 ans après la naissance de la fille. Camille GALLIOT l’a-t-il adoptée ?
BORDEAUX (STADE BORDELAIS UC)
PARIS (STADE FRANCAIS)
LE MANS
PARIS (SCUF)
NANTES
LIBOURNE (UA)
