Marc André Georges FOURCADE

"Géo"

Né le : 26/04/1885 à Saint-Georges-sur-Dropt (Lot-et-Garonne)
Décédé le : 01/02/1950 (64 ans) à Baleyssagues (Lot-et-Garonne)
Taille : 1m73
Poids : 70kg
Poste(s) : 2
Profession : Médecin.

XV de France

Sur le terrain


30/01/1909
N° 7
drapeau Angleterre ANGLETERRE
vs
drapeau France FRANCE

22 - 0
Welford Road LEICESTER

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23/02/1909
N° 2
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Pays de Galles PAYS DE GALLES

5 - 47
Stade Yves-du-Manoir COLOMBES
( Stade du Matin )
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Biographie

Fils unique issu d'une famille du Lot-et-Garonne. Etudiant au Lycée Montaigne à BORDEAUX où il découvre le rugby, il démarre sa carrière ovale au SBUC à la faveur de ses études de médecine. Il rate la finale de 1906 car retenu par le service militaire. Membre fondateur du BORDEAUX ETUDIANTS CLUB dont il sera le premier joueur international, il est nommé Commissaire Général et Président de la Section Athlétisme du BEC en 1909. En décembre 1911, il soutient sa thèse de doctorat sur le sujet suivant : "L'art de devenir un champion". Il obtient d'unanimes félicitations et la mention très bien. Occasionnellement, il officie en tant que journaliste pour "La Dépêche" de TOULOUSE en relatant notamment des rencontres de rugby se déroulant à BORDEAUX telle que FRANCE-AFRIQUE DU SUD de janvier 1913. En avril 1915, son père Pierre Raymond décède à l’âge de 68 ans. Il est inhumé BALLEYSSAGUE-DE-DURAS dans le Lot-et-Garonne. En mai 1919, Géo FOURCADE est dans le collimateur de l'USFSA pour des faits de professionnalisme et de corruption en compagnie de CAUJOLLE et Louis LAFFITTE du STADE BORDELAIS. La suspension à vie est envisagée. Géo FOURCADE serait l'un des responsables principaux de ces faits dans ce qui est appelé "L'affaire de BORDEAUX" (1). Le 17 mars 1919, l'USFSA rend son verdict : CAUJOLLE est suspendu à vie, Louis LAFFITTE est suspendu jusqu'à la fin de l'année 1919 pour avoir fait jouer CAUBE sous le nom de SAINT-DENIS face à ROCHEFORT. Mais les faits de corruption ne sont pas retenus contre lui. Curieusement, Géo FOURCADE et son compère VALMIER échappent à toute sanction en raison de l'absence de règlements punitifs les concernant ! La presse présente FOURCADE comme "un grand corrupteur". Il est en outre le créateur du journal sportif "Le Sportsman" (qu'il cède en 1911) et le fondateur de la course cycliste du "Circuit des Retraités et Nourrissons", compétition bordelaise allant de la Place de la Victoire au Pont de la Maye à VILLENAVE D'ORNON. En 1912, bien introduit dans le milieu bordelais, il est admis au sien de la Chambre Syndicale Viticole de Gironde. Les affaires judiciaires vont ainsi le poursuivre une grande partie de sa vie. En 1921, il est cité dans une affaire d'escroquerie déposée par la Banque de France concernant une affaire de warrants et de commande de rhums au sein des Etablissements BISQUEY D’ARRAING dont il est Directeur. Mais il est mis hors de cause. En 1922, il devient directeur d'une fabrique de produits pharmaceutiques rue du Cancera à BORDEAUX. Il met ainsi au point "les pilules du Docteur Géo" qui feront parler d'elles un peu plus tard. continuent d'affluer dans le ciel de Géo FOURCADE. En décembre 1923, il comparait avec dix de ses collègues médecins pour « escroquerie à l'assurance et infraction à la loi de 1919 modifiant la loi de 1898 sur les accidents de travail ». Dix -huit ouvriers sont eux aussi impliqués. Les éléments de l'audience indiquent que des blessures étaient volontairement aggravées afin de bénéficier d'arrêts de travail. L'affaire est révélée à la suite d'une enquête : un docker ayant bénéficié de primes d'assurance et d'ordonnances médicales se trouvait en fait en prison au Fort du Ha ! De pleines pages de publicité dans la presse régionale vantant ses pilules miracle sont diffusées durant le procès, provoquant des remous. Les condamnations sont rendues en janvier 1924. Géo FOURCADE est condamné à 6 mois de prison, 3.000 francs d'amende et 5 ans d'interdiction d'exercice de la médecine pour trafic de certificats médicaux. Il ne peut donc plus exercer dans son cabinet situé 90 rue Sainte-Catherine. En mars 1924, il fait appel de sa condamnation. Mal lui en prit puisque sa peine de prison sera doublée. Persona non grata en région bordelaise après avoir purgé sa peine, il file se réfugier dans sa région natale où il se décide à créer... une porcherie modèle. Sans grand succès. Il part à l'assaut de PARIS où il crée l'UNION NATIONALE AUTOMOBILE, organisme d'assurance. Mais en février 1935, l'affaire enfle. Entre 16 et 18 millions de francs ont disparu des caisses, laissant des assurés lésés et un établissement vidé de sa substance. Le 12 avril 1935, il est arrêté pour avoir détourné 4 millions de francs au sein de l'UNA. L'affaire en révèle une autre. Il avait ainsi créé une grande entreprise pour couvrir les relais automobiles de France. Les apporteurs de capitaux émerveillés ne se rendaient ainsi pas compte que l’installation visitée était l’unique !! Mi-juin 1936, il comparait devant la 11e Chambre Correctionnelle de PARIS pour escroquerie et abus de confiance en sa qualité d'administrateur de l'UNA. L'enquête a permis de découvrir qu'il était prêt à disparaitre avec les sommes détournées. L'information judiciaire indique qu'il aurait détourné très exactement 4.735.000 de francs et laissé 18 millions de francs d'impayés. Une peine "sévère" d'emprisonnement est requise et sa remise en liberté pour raison de santé refusée. Fin juin 1936, il est condamné à 30 mois de prison ferme et 3.000 francs d'amende pour infraction aux lois sur les assurances. La série pourrait s'arrêter là. Mais non. Aussitôt libéré, il s'installe à LIBOURNE pour monter un bureau de consultations médicales. Il prescrit ainsi – attention… - une médication allopathique, homéopathique ou télépathique ! il percevait ainsi jusqu'à 1.000 francs par jour durant plusieurs mois. Mais de nombreuses plaintes ont entrainé une nouvelle enquête pour escroquerie. il est arrêté en octobre 1938 et comparait au Tribunal Correctionnel de LIBOURNE en avril 1939. Son affaire était une nouvelle fois rocambolesque : il a ainsi souscrit à des abonnements d’un à trois mois à environ 14.000 personnes (!!!) comprenant la prise d'un médicament, d'une série d'analyses et d'irradiation télépathique, méthode de médication de l’école de MONTPELLIER du XVIIIe siècle et des travaux d'un alchimiste nommé Raymond LULLE. Il s'avère que les prélèvements destinés aux analyses étaient purement et simplement jetées. Ne se reniant pas, il jure auprès du Tribunal pouvoir déclencher des "chocs psychologiques salutaires" auprès de ses patients et nie en bloc toute escroquerie ou malversation. Le 5 mai 1939, il est condamné à 18 mois de prison, 100 francs d'amende et l'annulation de son diplôme de médecin et à dédommager le Syndicat des Médecins de Bordeaux de 5.000 francs. Ironie du sort : il est transféré de la prison de LIBOURNE vers BORDEAUX à la prison du Fort du Ha, lieu impliqué dans l'une de ses premières affaires. Il fait appel de la décision judiciaire. Il est jugé en appel le 6 juillet 1939. La Cour d'Appel de BORDEAUX confirme le jugement dans sa totalité. Dès lors, il ne fera plus parler de lui. Il décède en février 1950 à l’âge de 64 ans. (1) Géo FOURCADE est accusé par un dirigeant du STADE BORDELAIS d'avoir "attiré dans son équipe quelques étoiles sensibles à l'appât de diplômes signés du caissier de la Banque de France". (sources : RetroNews et Gallica)

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