Jean Joseph Arnau DAGUERRE

Né le : 12/09/1907 à Saint-Pierre-et-Miquelon
Décédé le : 25/06/1987 (79 ans) à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)
Taille : 1m68
Poids : 82kg
Poste(s) : 10
Profession : Propriétaire d'un bar puis....

XV de France

Sur le terrain


26/03/1933
N° 10
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Allemagne ALLEMAGNE

38 - 17
Parc des Princes PARIS

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

Biographie

Jean DAGUERRE est né à SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON, terre d'accueil de nombreux basques émigrés pour l'activité de la pêche. Sa mère était nommée Marie BOROTRA. Elle était âgée de 30 ans à la naissance de Jean et exerçait la profession de ménagère. Son père, Jean Joseph, était âgé de 28 ans et était patron d'une goélette. L'Etat Civil indique qu'il était en mer lors de la déclaration de la naissance de son fils. Sportivement, il débute sa carrière à BIARRITZ mais la place de numéro 10 est dévolue à Henri HAGET et Louis RUMEAU. Il quitte la Côte Basque pour le club parisien de la Société Générale. Il décroche sa seule cape en le 26 mars 1933 face à l'ALLEMAGNE au Parc des Princes. Son frère Francis, capitaine de BIARRITZ, l'imitera en 1936 à BERLIN cette fois. Il signe ensuite à CAVAILLON en novembre 1936 avant de s'embarquer dans le rugby à XIII à PARIS en février 1938. Mais le club ne redémarrera pas lors de la saison 1938-1939 et il retourne à CAVAILLON qui a basculé du XV au XIII. Il détiendra le record de drops marqués lors de sa première saison à XIII à CAVAILLON. En novembre 1942, il tente un retour à XV mais la Commission Fédérale de la FFR animée par M. MUNTZ refuse cette requalification. Professionnellement, il procède un café nommé "Rugby Bar" cours Victor Hugo à CAVAILLON mais la rétradation (???) de l'établissement est prononcée le 12 février 1937. La suite de sa vie sera jonchée de nombreuses affaires judiciaires. Membre de la Résistance, il fut torturé par la Gestapo. Ainsi le 16 janvier 1943, M. LAURENS, boucher de NAVARRENX constate la disparition de 58.000 francs laissés dans la poche de son veston. Il soupçonne aussitôt Jean DAGUERRE, alors de passage. Celui-ci nie et prétexte un gain dans un café en AVIGNON. Mais les gendarmes le retrouvent à MAULEON-LICHARRE et découvrent qu’il s'était empressé d'expédier 15.000 francs à sa femme. Ils découvrent également 30.000 francs cachés dans une serviette de toilette dans sa chambre d'hôtel à NAVARRENX. D'après les témoignages, Jean DAGUERRE n'a subitement plus eu de problèmes d'argent juste après son vol et s'empressait de payer de larges tournées apéritives. Mais l'enquête révèle aussi qu'il se livre à du trafic de saccharine et autres denrées en cette période de guerre. Il est condamné à 1 an et 1 jour de prison à la fin du mois de mai 1943. En mars 1945, il est jugé pour 2 affaires : il est jugé pour avoir refusé de garder une voie ferrée durant la Guerre. Mais le Tribunal réforme le jugement et l’acquitte. Parallèlement à cela, il fait opposition à une condamnation à 4 mois de prison pour trafic de cartes de pain. Sa détention préventive l’exempte d’une peine supplémentaire. A la Libération, il est arrêté pour avoir extorqué de l'argent à des israélites au prétexte de les soustraire aux recherches de la Gestapo. Condamné et après avoir purgé sa peine, il refait parler de lui en mai 1946. Courtier en vins en AVIGNON, une plainte est déposée à son encontre par M. Abraham AJOUN qui lui avait confié 420.000 francs afin qu’il lui procure de la marchandise. Mais il disparaît avec le magot. Il est condamné en mars 1947 à un an de prison et 60.000 francs d’amende alors que le bâtonnier avait demandé la restitution de la somme avec dommages et intérêts et le substitut réclamait 2 ans de prison. Il est fort probable qu’il n’ait pas accompli la totalité de sa peine puisqu’il est une nouvelle fois arrêté en AVIGNON en novembre 1947 pour un trafic de faux mandats postaux. Les policiers l'ont arrêté juste avant une grosse opération après laquelle il avait prévu de fuir en ESPAGNE alors sous le régime de Franco. En atteste un passeport saisi lors de son arrestation. Jean DAGUERRE fut marié 2 fois : une première fois, le 12 aout 1931 à BIARRITZ avec Thérèse Antoinette Marie BORDAN (née le 18/03/1910 à BIARRITZ et décédée en AVIGNON le 19/02/1995). Le Tribunal Civil d'AVIGNON dissout ce mariage le 19 décembre 1945. Il se remarie avec Marie Madeleine GIRAULT le 30 novembre 1962 toujours à BIARRITZ. Jean DAGUERRE décède à BAYONNE le 25 juin 1987. (sources : recherches FinalesRugby : Rétronews - Gallica -"L'Indépendant des Pyrénées" - "La Patriote des Pyrénées" - archives de l'Etat Civil de Saint Pierre-et-Miquelon)

Sélections

France
  • XV National : int. n° 286 - 1 sélection - ALLEMAGNE 1933

Parenté ovale

Frère de Francis DAGUERRE

Carrière en clubs

? à ?
? à 1936
1936 à 1938
1938 à 1938
Arrivée en février 1938 mais PARIS XIII ne repart pas en 1938-1939
1938 à 1942