Jean BERNON

Né le : 04/06/1893 à Toulouse (Haute-Garonne)
Décédé le : 13/01/1960 (66 ans) à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Taille : 1m75
Poste(s) : 1-4-8
Profession : Ajusteur mécanicien.

XV de France

Sur le terrain

Tournoi des 5 Nations

08/04/1922
N° 4
drapeau Irlande IRLANDE
vs
drapeau France FRANCE

8 - 3
Stade Lansdowne Road DUBLIN

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Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -
Tournoi des 5 Nations

20/01/1923
N° 1
drapeau Ecosse ECOSSE
vs
drapeau France FRANCE

16 - 3
Inverleith EDIMBOURG

Essai : 0
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Pénalité : 0
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Biographie

Jean BERNON est né le 4 juin 1893 à TOULOUSE (Haute-Garonne). Il est le fils de Guillaume, né le 20 mars 1869 à TOULOUSE et décédé en 1931 qui exerce la profession d’ajusteur mécanicien. Sa mère est nommée Jeanne LABOR, née aussi à TOULOUSE le 16 aout 1869. Elle exerce la profession de culottière. Le couple s’est marié le 27 septembre 1890 à TOULOUSE mais a divorcé le 5 novembre 1924.

Jean BERNON a un frère aîné Michel, né le 13 aout 1891 et décédé le 31 octobre 1956. Il joue durant de nombreuses années au poste de pilier au TOULOUSE OLYMPIQUE ETUDIANTS CLUB (TOEC) et au STADE TOULOUSAIN. Il deviendra ensuite arbitre.

En mars 1913, Jean BERNON s’engage dans l’armée pour une durée de trois ans et va servir au sein du 57e Régiment d’Artillerie. Il est détaché en sa qualité de mécanicien au sein de l’usine Talmié à TOULOUSE. Il passe en réserve de l’armée active en mars 1916.

Durant une campagne contre l’Allemagne, Jean BERNON subit une très grosse blessure qui entraine un handicap avec la perte de l’index, du majeur et de l’annulaire de sa main gauche. Il est tout de même classé en service auxiliaire. Et va intégrer le 23e Régiment d’Artillerie en janvier 1919 avant d’être réformé et pensionné à 60% en janvier 1920.

Le 29 juillet 1915, il épouse à TOULOUSE Françoise RAZAT, toulousaine née le 27 aout 1891 et décédée le 13 septembre 1992.

Il se remarie à CLERMONT-FERRAND (Puy-de-Dôme) avec Alice Antoinette CHAMPREDON le 6 octobre 1928. Elle travaillera au sein du Service d’exploitation industrielle des tabacs et des allumettes à LYON (Rhône).

Jean BERNON exerce la même profession que celle de son père et son frère. Lors de ses années toulousaines, il sera mécanicien à l’usine Talmié où il sera détaché en janvier 1915.

Rugbystiquement, malgré ce handicap sérieux pour un joueur, Jean BERNON aura une riche et longue carrière qu’il débute au STADE TOULOUSAIN au début des années 1910, notamment en équipe II en 1912. Il évolue avec son frère Michel. Les 2 frères se retrouvent parfois aux postes de pilier et encadrent le talonneur international Jean-René PASCAREL.

Tous deux disputant par ailleurs des matches de sélection avec l’équipe du Sud. Jean BERNON crée un club de quartier toulousain nommé l’UNION SPORTIVE DE LA CARTOUCHERIE en février 1917.

Les faits ne sont pas clairement établis mais il est possible que les deux frères aient effectué un passage au TOEC avant de revenir au STADE TOULOUSAIN.

En mars 1917, TOULOUSE arrive en finale de la Coupe de l’Espérance - qui remplace la finale officielle – face au STADE NANTAIS UNIVERSITE CLUB. Jean BERNON est rapidement blessé au genou et reste sur le terrain fortement diminué (1). Son équipe est privée de son principal pourvoyeur de ballons. Puis survient la (même) blessure de Jean BALANSA, son coéquipier au poste d’arrière Le club haut-garonnais doit laisser le titre à NANTES.

Ses prestations l’amènent à intégrer les sélections, notamment celle du Sud et celle des Pyrénées dès 1918. Le 23 février 1919, il est membre d’une sélection française qui affronte l’armée néo-zélandaise à TOULOUSE.

En début de saison 1919-1920, il est annoncé à SAINT-GAUDENS avec Aimé CASSAYET mais il file au TOEC avec son frère Michel. A la fin de cette saison 1920, le TOEC remporte la rencontre de classement face aux saint-gaudinois. Mais il ne franchit pas l’étape supplémentaire des phases finales nationales.

Son frère Michel annonce la fin de sa carrière en novembre 1920 mais les deux frères sont toujours réunis lors de la saison suivante. Leurs chemins se séparent au début de la saison 1921-1922 lorsque Jean BERNON fait le choix de signer au FOOTBALL CLUB LOURDAIS du Président Albert ROOS qui souhaite créer une équipe très compétitive en mettant la main au porte monnaie.

Jean BERNON reste au club durant deux saisons, période durant laquelle il intègre la sélection du Reste, synonyme de l’approche possible de la grande équipe de France. « Remplaçant » pour la rencontre face au PAYS DE GALLES le 23 mars 1922, il l’est à nouveau lors de la rencontre à DUBLIN du 08 avril suivant.

Mais le matin du match, Aimé CASSAYET, malade, doit déclarer forfait. Jean BERNON devient le 154e international de l’histoire en formant l’attelage avec le biterrois Pierre MOUREU. Malgré une prestation soulignée dans la presse, il ne disputera pas les rencontres suivantes.

Lors cette même fin d’année 1922, il dispute la finale du Championnat d’Armagnac-Bigorre face au grand rival tarbais. Ces derniers décrocheront la victoire régionale et nationale.

Il devra attendra le 20 janvier 1923 pour décrocher sa deuxième et dernière sélection en ECOSSE au poste de pilier gauche. Pour autant de défaites.

A la fin de la saison, il retourne au TOEC. Clément DUPONT, demi de mêlée lourdais international quitte également le club en direction de ROUEN. Ces deux départs entrainent l’ouverture d’une enquête fédérale sur des faits de professionnalisme déguisés lors de leur activité lourdaise qui sont finalement clairement établis notamment pour DUPONT. Le trésorier payait les deux joueurs de sa propre initiative. Ce dernier sera radié du FC LOURDES.

Jean BERNON reste deux saisons avant de prendre la route de CLERMONT-FERRAND qu’il rejoint en 1925. Les auvergnats viennent de remporter le doublé : Championnat du Centre et 2e Division Honneur, deuxième échelon national.

Il formera un attelage solide avec Louis PUECH qui fut international lors des Tournois 1920 et 1921. En décembre, MONTFERRAND remporte à nouveau le titre du Centre face au STADE CLERMONTOIS mais ne franchira pas les poules qualificatives pour les phases finales du Championnat de France de Première Division.

Il quitte ensuite le Puy-de-Dôme en 1928 pour signer au FC LYON où il restera deux saisons. Alors âgé de 37 ans, il signe en 1930 à l’UNION SPORTIVE BERTHELOT, club lyonnais. Il évolue au poste de troisième ligne centre qu’il a connu lors de son passage lourdais. Il travaille au sein de la Manufacture de Tabacs de LYON. En 1950, il y est toujours présent.

Jean BERNON s’éteint le 13 janvier 1960 à MARSEILLE (Bouches-du-Rhône)

(sources : recherches FinalesRugby : Gallica – Retronews – Filae – Geneanet – archives militaires de Haute-Garonne – livre des 100 ans du FC LOURDES – « Les Jaune et Bleu de A à Z »)

(1) Les remplacements ne sont pas autorisés

Sélections

France

Parenté ovale

Frère de Michel BERNON