Roger Laurent André ARCALIS
XV de France
Sur le terrain
8 - 5
3 - 3
( Stade du Matin )
9 - 8
3 - 11
8 - 3
( Stade du Matin )
Biographie
Roger (prénom d'usage) Laurent André ARCALIS est né à TARBES
(Hautes-Pyrénées) le 1er juin 1927. Il est le fils d’Albert Antoine
Jean ARCALIS né le 12 juin 1902 et décédé le 26 novembre 1943 à TARBES. Il
exerce la profession d’employé municipal. Sa mère, Marguerite Amélie DARRAS est
née à RICAUD (Hautes-Pyrénées) le 2 janvier 1902 et décédée le 9 novembre 1990
à CARCASSONNE (Aude). Le couple s’est marié le 3 octobre 1925.
Durant sa jeunesse, Roger ARCALIS pratique l’athlétisme. Avec
ses performances, notamment un lancer de poids de 7kg à 10m10, au disque à
33m et au javelot à 40m, il décroche le titre de Champion d’Armagnac-Bigorre
Junior en 1945 et sera même Champion des Pyrénées en 4x100m avec le club de
SEMEAC.
Il démarre le rugby avec l’équipe des CIGOGNES de TARBES (appartenant
au groupe ALSTHOM) composée uniquement de Juniors et créée en 1945 par Maixent
PIQUEMAL, ancien international et salarié de l’usine.
Ce dernier, qui
entraine avec René CHAUBET, détecte de grosses qualités en lui. Débutant au centre
ou demi d’ouverture, PIQUEMAL lui propose de glisser à l’arrière.
Il effectue son service militaire au 5e Régiment de
Train à TOULOUSE au sein de la caserne Caffarelli qu’il intègre en février 1948.
Parallèlement, il évolue au sein du club de BAGNERES-DE-BIGORRE depuis
septembre 1947.
En mars 1948, il décroche le titre de Champion de France Militaire
et intègre le centre sportif de l’Armée à JOINVILLE. Le 10 avril 1948 à
TWICKENHAM, il représente la FRANCE avec l’Armée face à l’Army Rugby Union qui
s’impose 6 à 0.
Au régiment, il fait la connaissance du dénommé JARRY,
maitre tailleur de la caserne, qui le dirige vers le club du C.A. BRIVE où il
signe en 1948.
Il y évolue durant trois saisons où il fait sensation au
poste d’arrière. Le CA BRIVE est à deux doigts de disputer la finale de 1949
mais s’incline en demi-finale face à MONT-DE-MARSAN qui s ‘inclinera à son tour
face à CASTRRES. En novembre 1949, il est la révélation des rencontres de
sélection. La presse parle de ressemblance avec PUIG-AUBERT et il présenté comme
le successeur d’André ALVAREZ au poste d’arrière en équipe nationale.
Après l’équipe du Reste et France A, il est convoqué avec la
grande équipe de France le 14 janvier 1950 face à l’ECOSSE. Il devient le 384e
international et débute en compagnie de cinq autres joueurs : Pierre LAUGA
– Jacques MERQUEY – Firmin BONNUS – René BIENES et Pierre LAVERGNE. Lors du
match du 28 janvier face à l’Irlande, il reconnu comme le meilleurs des trente
en faisant preuve d’une grande habileté et en tenant la maison Bleue durant les
assauts des vingt-cinq dernières minutes.
Face au retour d’ALVAREZ, il devra toute de même attendre un
an avant de faire son retour face à l’IRLANDE. Il décroche sa cinquième et
dernière cape le 7 avril 1951 à COLOMBES face au PAYS DE GALLES après une
victoire historique – la première – à TWICKENHAM le 24 février par 11 à 3. Quelques
jours avant, BRIVE-LA-GAILLARDE l’avait nommé citoyen d’honneur de la ville.
En mai 1950, il avait été signataire de l’Appel de STOCKHOLM
appelant à l’arrêt de l’utilisation de la bombe atomique.
La fin de la saison 1950-1951 est mouvementée pour Roger ARCALIS.
De nombreux rumeurs ou parutions annoncent son départ à XIII. Il est notamment
annoncé à MARSEILLE XIII , propriété de Paul RICARD ou à LYON XIII de Claude DEVERNOIS.
Les clubs démentent. Notamment le dernier qui parle d’un « poisson d’avril ».
Mais les sirènes treizistes sont irrésistibles. Le 24
juillet 1951, le journaliste Marcel DE LABORDERIE annonce dans « L’Equipe «
la signature de Roger ARCALIS au CELTIC de PARIS.
Gérant d’une épicerie à BRIVE et plus satisfait de sa
situation et de sa considération au sein de club, il rejoint la région parisienne
avec sa femme et sa fille aînée Claudine alors âgée de seize mois (1). La somme
d’un million de francs est évoquée (2). Maurice TARDY a su faire preuve de persuasion.
Cette mutation est une sensation à quelques semaines de la nouvelle saison.
Il rejoint des joueurs prestigieux tels qu’Elie BROUSSE -
qui reste encore aujourd’hui l’un des plus grands joueurs de la discipline – et
Raymond JOCHEM.
Son franchissement du Rubicon est également l’occasion de découvrir
que Roger ARCALIS est un redoutable joueur de pétanque et un grand amateur de
course automobile.
Aussitôt signé, la presse – une nouvelle fois – le présente
comme le successeur de l’immense PUIG-AUBERT. Mais les débuts s’avèrent
compliqués. Roger ARCALIS déclare lui-même découvrir un jeu bien plus rapide et
une préparation physique au dessus du rugby à XV.
Il quitte le poste d’arrière pour remonter à l’ouverture. Il
évoluera également à l’aile. Sa situation professionnelle évolue également en
devenant représentant pour une grande marque d’apéritifs.
Il quitte la région parisienne en 1955 pour rejoindre le
club audois de LEZIGNAN. Il remporte le titre en 1961 sans toutefois avoir
participé à la finale.
Nous ne disposons pas d’informations pour la fin de sa
carrière et son après carrière.
Roger ARCALIS s’éteint prématurément le 27 avril 1987 dans
sa ville natale des suites d'un arrêt cardiaque. Il n’était âgé que de 59 ans.
(sources : recherches FInalesRugby : Gallica –
Retronews – Geneanet – Filae – Livre du club de LEZIGNAN d’André AMILA)
(1) Née le 10 juin 1950. M. et Me ARCALIS ont également eu deux garçons : Michel né le 14 décembre 1952 né à ENGHIEN-LES-BAINS (Val-d'Oise) et Jacques René Nicolas né le 16 mai 1962 à LEZIGNAN-CORBIERES (Aude) et décédé à CARCASSONNE (Aude) le 8 mars 1996.
(2) En comparaison, SYDNEY XIII offrait vingt millions à
PUIG-AUBERT pour rejoindre le club. Offre qu’il refusera pour rester fidèle à
CARCASSONNE.