Pierre Jean Henri LACASSAGNE

"Le biscot"

Né le : 27/12/1883 à Viella (Gers)
Décédé le : 14/09/1918 (34 ans) à Saint-Benoît (Haute-Marne)
Taille : 1m69
Poids : 65kg
Poste(s) : 9

XV de France

Sur le terrain


01/01/1906
N° 9
drapeau France FRANCE
vs
drapeau Nouvelle-Zélande NOUVELLE-ZÉLANDE

8 - 38
Parc des Princes PARIS

Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

05/01/1907
N° 9
drapeau Angleterre ANGLETERRE
vs
drapeau France FRANCE

41 - 13
Athletic Ground RICHMOND
( Athletic Park )
Essai : 0
Transformation : 0
Pénalité : 0
Drops : 0
Carton : -

Finales

Internationales

1re RENCONTRE DU XV DE FRANCE
01/01/1906
France Demi de mêlée
Défaite 38-08 face à la NOUVELLE-ZELANDE

Biographie

Originaire de VIELLA dans le Gers, Henri LACASSAGNE dit « le « biscot » obtiendra son baccalauréat en 1901 à BORDEAUX. Il y découvre le rugby, un sport qu’il affectionne et dans lequel il excelle. Pendant les vacances scolaires, il revenait dans son village et entraînait l’équipe de rugby qu’il y avait créée.

Très sportif et bon athlète, il signe au STADE BORDELAIS où il est quatre fois champion de France avec son capitaine et ami Pascal LAPORTE. Il connaît sa première sélection en équipe de France et sera ainsi dans les premiers internationaux de rugby français : cape n°9. C’est également le poste qu’il occupait contre les ALL BLACKS (1) lors de ce premier match, en 1906. Il vient s’établir avec sa future épouse à NANTES, en 1910, et prend une participation dans une maison d’articles de sport (la maison Coumes et compagnie). Il y résidera jusqu’en 1914. Il ne tarde pas à être un équipier modèle et se fait remarquer par sa bonne humeur aux côtés de toutes les stars dont son complice Percy BUSH.

Volontaire, il est incorporé en tant que réserviste dès le début de la guerre, en 1914. Il rejoint le peloton des élèves sous-officiers et en ressort avec le grade de sergent-major. Envoyé au front avec le 59e régiment d’infanterie, Henri LACASSAGNE est blessé au bois d’Avocourt en 1915. Après une convalescence à VICHY, il se marie le 28 décembre 1915 à Bordeaux. Il demande à servir dans l’aviation - son rêve et sa passion- et est affecté, en 1917, à l’école de tir aérien de CAZAUX puis à la 46e escadrille du 2e groupe d’aviation en tant que mitrailleur. Il fonde parallèlement l’équipe de rugby de base aérienne de CAZAUX.

Le 14 septembre 1918, à 9 heures et quart (d’après la lettre écrite à sa veuve par son lieutenant), dans le ciel de SAINT-BENOIT (Haute-Marne), a lieu un combat aérien au cours duquel il reçoit une première balle dans la poitrine. Cette première blessure n’est pas mortelle. Il continue à mitrailler l’avion ennemi qui s’enflamme et s’écrase au sol mais une seconde rafale tirée d’un autre avion allemand l’atteint cette fois-ci à la tête. Lorsque le pilote, indemne, réussit à poser son appareil à SAINT-MIHIEL (Meuse), son coéquipier avait cessé de vivre.
Deux mois après cette mort, le général PETAIN lui décernait une seconde citation à l’ordre de l’Armée : « Excellent mitrailleur, d’un courage et d’une adresse remarquables, le 14 septembre 1918, au cours d’une mission de protection de bombardement particulièrement difficile, a engagé vaillamment la lutte contre 7 monoplaces ennemis et a abattu l’un de ses adversaires. A été peu après atteint très gravement. » Le corps d’Henri sera enterré de façon sommaire dans le jardin d’une ferme dans sa tenue de combat. En octobre 1918, Pascal LAPORTE se rend en MEURTHE ET MOSELLE et place le corps de son ami dans un cercueil en chêne.

Le 4 février 1919, il écrit à Pierre LACASSAGNE en lui rappelant les souhaits d’Henri : « S’il ne donne pas suite à sa demande, les amis du défunt y pourvoiront, n’oubliant pas leur devoir vis-à-vis du disparu ». Le corps ne fut pas rapatrié à BORDEAUX suite à un différend familial. La grande amitié du rugby fit le reste. Pascal LAPORTE décida que son meilleur copain serait enterré dans son propre caveau familial qu’il érige pour l’occasion. Ainsi sur le côté de celui-ci, pouvons-nous voir la plaque : « Henri LACASSAGNE mort pour la FRANCE 14-09-1918 » au cimetière Miséricorde à NANTES. Comme dans la vie sportive, les deux amis seront cote à cote pour la vie éternelle. En 1920, en sa mémoire, un trophée nommé « Coupe Lacassagne » offert par le STADE NANTAIS son président Pascal LAPORTE sera disputé chaque année en début de saison entre des équipes régionales. Ce challenge se disputera jusqu’en 1939. Il est de coutume, comme pour rendre lui un hommage, lors des vins d’honneur d’après-match vétéran que le mot du président ou du capitaine se clôt par une ovation : Z’à la vie, Z’à la mort »

(source : Hervé PADIOLEAU)

(1) Le capitaine All Black Dave GALLAHER, icône en NOUVELLE-ZELANDE, sera aussi tué lors de la Première guerre mondiale. Un trophée portant son nom est remis en jeu à chaque test match de rugby entre la FRANCE et la NOUVELLE-ZELANDE.


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